Céréales : des tendances indécises
Le rebond des prix du blé sur Euronext, enregistré à la suite de la vente de blé européen (français et roumain) à l’Égypte, a été contrarié par la hausse de l’euro et la révision en baisse de 2 Mt de l’estimation des exportations communautaires de blé par la Commission. L’euro s’est depuis détendu et l’annonce de Bruxelles est jugée excessive par certains opérateurs. On verra par conséquent mercredi, lors du conseil céréales de FranceAgriMer, si la prévision bruxelloise affecte la France, qui se singularise toujours par une évolution positive de ses ventes aux pays tiers. D’ailleurs, les prix du physique ont peu évolué, entre 200 et 201 € rendu Rouen.
Aux États-Unis, les services s’efforcent de rattraper le retard accumulé. Les statistiques déjà recueillies indiquent des ventes actives de blé et de maïs durant la période du shutdown. À noter que si le blé américain a été évincé du dernier appel d’offres du GASC, il trouve un débouché auprès des importateurs égyptiens privés.
Le manque de nouvelles affaires vaut une tendance un peu plus faible à l’orge, dont la prime s’établit à -9 € par rapport au blé, rendu Rouen. Dans sa liste d’ajustements de ses prévisions, la Commission a augmenté de 1,5 Mt celle des entées de maïs dans l’UE, à 20 Mt, sans conséquence sur les prix. Les cours du colza font preuve de volatilité, la tendance tend vers la baisse sous la pression du soja à Chicago et du coup de frein au rebond de l’huile de palme.