Ce qui grignote les marges
La hausse rapide des matières premières, la pression promotionnelle et la guerre des prix entre grandes enseignes de distribution font des relations commerciales le principal facteur de la performance opérationnelle. Le bilan économique de l’industrie alimentaire présenté ce printemps par l’Ania met en exergue la reprise de la flambée des matières premières. De sources Insee et Ania, l’évolution des prix des denrées utilisées est passée de -15 % en glissement annuel à +13,6 % entre le début et la fin de l’année 2016. Les cours des matières premières ont augmenté de 45 % depuis 2008. Or, leur poids dans les chiffres d’affaires dans la seconde transformation (source Esane) est généralement compris entre 40 et 50 %, et dans la première transformation, il va jusqu’à 77 %. Or, de source Iri, l’épicerie salée a subi en 2016 une déflation de 1,1 %, l’épicerie sucrée de 1,3 %, la crémerie de 1,6 %. Si les marques de distributeurs (MDD) en subissent peu depuis 2014, les marques nationales sont en déflation depuis 2013. La pression promotionnelle, enfin, s’est accentuée. La part du chiffre d’affaires en MDD et marques nationales sous promotion est passée de 12 % en 2012 à 13,4 % en octobre 2016 (source Iri).