Café et cacao souffrent, le sucre résiste
Vendredi, le robusta a atteint son plus bas niveau depuis mi-décembre, à 2 012 $ la tonne à Londres, tandis que la livre d’arabica s’échangeait pour 131,55 cents, à son plus bas depuis juin dernier. Les analystes ne paraissent pas pour autant s’émouvoir outre mesure de cette chute qui rappelle un mouvement similaire en décembre, qui avait été suivi par un net rebond. Des fonds d’investissement liquident leur position. Les acheteurs n’osent pas encore se lancer, et attendent de voir jusqu’où la baisse va aller. Les cours du robusta ont tout particulièrement grimpé depuis début 2016, alors que les marchés anticipent un déficit de l’offre.
Le cacao a atteint vendredi à Londres 1 372 £/t, au plus bas depuis début 2012, tandis que la cotation de New York, pénalisée par le dollar fort, a touché son plus bas en dix ans à 1 805 $. Contrairement au café, le cacao souffre d’une offre trop abondante par rapport à une demande morose. Les récoltes de la Côte d’Ivoire et du Ghana sont attendues très abondantes, tandis que les industriels ont réduit leur demande ces dernières années. Les données des broyeurs asiatiques sont certes en hausse, mais les marchés s’attendent à ce que les broyeurs d’Amérique du Nord publient des données décevantes. Les prix devraient se stabiliser.
En sucre, les analystes se sont focalisés sur les données venues du Brésil, premier producteur et exportateur de sucre, sur la récolte 2016-2017, attendue en légère baisse. La récolte de canne à sucre a reculé de 1,3 % par rapport à la précédente, à 657,2 millions de tonnes, en raison de mauvaises conditions climatiques, selon un rapport publié par la Compagnie nationale d’approvisionnement. L’agence prévoit de surcroît une nouvelle baisse de 1,5 % de la récolte de canne à sucre en 2017-2018. Néanmoins, la proportion de canne qui sert à produire du sucre, plutôt que de l’éthanol, a augmenté de 40,6 % à 46,3 %. Par conséquent, la production de sucre est en hausse de 14 %.