Cacao, sucre, café : des cours diversement orientés
La semaine dernière, les cours du cacao sont remontés au plus haut depuis près de deux mois à Londres et à New York. Pourtant, les producteurs doivent faire face à la hausse de la production. La qualité de la récolte ivoirienne semble faible, et les prix sont montés alors même qu’il y a une offre considérable qui cherche des acheteurs, car les exportateurs préfèrent attendre la récolte de mi-saison qui serait de meilleure qualité. La chute des prix (-40 % entre l’été 2016 et la fin février à Londres) pourrait toutefois entraîner des problèmes sur le long terme. Faute de budget, les fermiers tentent souvent d’économiser sur le maintien des plantations en utilisant moins d’engrais et en luttant moins contre les maladies.
De leur côté, les cours du robusta ont reculé, et les prix de l’arabica ont approché leur plus bas niveau depuis le début de l’année. La demande des torréfacteurs n’est pas très forte en ce moment, notamment aux États-Unis et en Europe. À plus long terme, le prix du robusta reste cependant proche de ses plus hauts niveaux depuis deux ans. La météo reste trop sèche à Esperito Santo, région brésilienne cruciale pour la production de robusta. Un temps sec qui a déjà fait diminuer les récoltes ces dernières années et explique la hausse des prix.
Les cours du sucre ont, quant à eux, touché leur plus bas en dix mois mercredi avant de remonter en fin de semaine. La tendance reste à la baisse, mais il semblerait que les ventes extrêmes qui ont eu lieu en début de semaine se soient calmées. Les facteurs fondamentaux du marché restent la hausse de l’offre brésilienne et l’absence de demande indienne.