Cacao en forme, café mitigé et sucre déprimé
Le café a consolidé ses gains la semaine dernière à Londres après avoir signé un nouveau plus haut en un an lundi, tandis qu'à New York, il a eu plus de mal à conserver son élan haussier. L’idée que la production 2016/2017 sera légèrement inférieure à la demande a entraîné un intérêt à l'achat des investisseurs. La question est de savoir quelle quantité le Brésil va produire. Si les estimations de l'industrie continuaient à tabler sur une récolte abondante, les prévisions du gouvernement se situaient sous 50 millions de sacs. Mais le mouvement des prix suggère que la production au Brésil et dans tous les pays produisant de l'arabica est inférieure à ce que dit l'industrie. La volatilité qu’ont connue les cours s'explique par un regain d'aversion au risque sur l'ensemble des marchés financiers à la suite du vote britannique pour sortir de l'UE.
Les cours du cacao ont bondi la semaine dernière. Comme attendu, les prix du cacao à Londres ont été galvanisés par la faiblesse de la livre, tombée mercredi à un nouveau plus bas en 31 ans face au dollar. Les prix du cacao ont aussi bénéficié d'informations selon lesquelles les livraisons dans les ports de Côte d'Ivoire et du Ghana étaient lentes et problématiques. En outre, un été chaud et sec en Afrique de l'Ouest est à l'origine de problèmes de qualité de la récolte.
Les cours du sucre ont progressé avant de ralentir un peu la cadence à partir de mercredi. En cause, les prévisions d'un déficit de l'offre mondiale, exacerbées par les fortes précipitations au Brésil début juin qui ont entraîné une chute de la transformation de canne de 35 % sur un an. Toutefois, le traitement de la canne fonctionnait de nouveau à plein régime, ce qui fait craindre une correction des cours.