Broutards : l’offre limitée maintient les cours
Depuis le début de la crise sanitaire du coronavirus en Europe, les cours des broutards français se maintiennent sous l’effet de la bonne tenue de la demande italienne et du creux saisonnier des disponibilités en France. Selon les données rapportées par l’Idele, les envois d’animaux vifs vers l’Italie sur la période du 15 mars au 25 avril ont en effet été en hausse de 2 % par rapport à 2019, à 114 000 têtes. Le recul saisonnier de l’offre, pour sa part, est renforcé par le repli des naissances de ces dernières années. Les effectifs de mâles de type viande de 4 à 16 mois au 1er avril étaient ainsi en recul de 4 % sur un an. Ce repli est plus marqué pour les mâles charolais, dont les effectifs au 1er mars étaient en baisse de 5,5 %, que pour les mâles Limousins, en recul de seulement 1 % par rapport à 2019. En parallèle, la demande ibérique, très dégradée depuis le début de la pandémie, s’est quelque peu rétablie sur les semaines 16 et 17. Pour autant, depuis le 15 mars, les exportations de bovins français (veaux nourrissons compris) vers l’Espagne ont reculé de 24 % par rapport à 2019, à 44 000 têtes. Sur pays tiers, le commerce est difficile du fait des contraintes sanitaires. Les expéditions vers l’Algérie, toujours les plus importantes, restent très perturbées et pâtissent de la concurrence européenne.