Bon début 2006 pour le bétail maigre et les JB
En ce moment, l’activité reprend pour le bétail maigre, mais ralentit en jeunes bovins, période oblige. Le début 2006 aura été marqué par une bonne orientation du commerce pour ces deux catégories. La grippe aviaire et ses effets sur le marché italien y sont pour beaucoup.
Demande soutenue en bétail maigre
La demande en viande bovine est soutenue en Italie. La psychose liée au virus H5N1 a entraîné des reports importants de consommation sur les viandes de boucherie, bœuf et veau en tête (+8 %). Les besoins de la filière ont donc progressé, d’où une hausse de leurs importations. La France a su en profiter.
En janvier dernier, 98.000 gros bovins maigres ont été exportés, dont 85.000 vers l’Italie. Selon l’Institut de l’élevage, cela correspond aux niveaux de 2005. Mais la répartition entre animaux légers et animaux lourds a quelque peu évolué. Une hausse de 12 % est notée pour les mâles de plus de 300 kg, tandis que les animaux entre 160 kg et 300 kg ont reculé de près de 13 %.
Depuis février, le marché italien reste demandeur, mais les disponibilités commencent à manquer. Les prix ont donc entamé leur remontée saisonnière plus tôt que prévue, dépassant de près de 5 % leur niveau de 2005. Seuls les animaux lourds, de plus de 450 kg, restaient sur les mêmes bases que l’an dernier.
Jeunes bovins : des prix en hausse depuis janvier
La semaine de Pâques n’est jamais une période très propice au commerce des jeunes bovins lourds destinés à l’Italie. Les exportations se font souvent plus lentes, et la reprise ne se fait que quelques semaines. Cette année n’échappe pas à la règle. Les cours s’affichent donc en repli.
Cette baisse est loin d’être catastrophique. Les prix des jeunes bovins ont battu des records depuis plusieurs mois. Ils n’ont quasiment pas cessé de progresser depuis le début de l’année.
Selon l’Office de l’élevage, le JB R a gagné 32 euros entre la semaine 1 et la semaine 14 A 351 euro/100 kg net, il dépassait d’un peu moins de 13 % son niveau de l’an dernier. Même tendance pour la catégorie O : + 10 euros depuis janvier, soit 6 % de plus qu’en 2005.
Cette évolution s’explique notamment par de plus faibles disponibilités en début d’année, liées aux sorties anticipées des éleveurs avant le découplage total de la prime à l’abattage. Selon l’Institut de l’élevage, les abattages ont fortement diminué en janvier. Ils ont retrouvé un rythme plus normal au mois de février. A 72.000 têtes, ils ont rattrapé et même dépassé de 2 % leurs niveaux de 2005. Cela s’explique par un regain d’offre, liée notamment à la fin des exportations d’animaux vivants vers le Liban du fait de la suppression des restitutions.
Ses niveaux de prix records sont aussi dus à la bonne orientation de la demande sur les marchés export, et surtout dans le sud de l’Union. En janvier, nos envois vers l’Italie ont progressé de 5 % par rapport à 2005, pour atteindre 5.600 tec.
Le prix des jeunes bovins dans ce pays atteignent eux-aussi des sommets. Le cours du jeune bovin charolais R de 680-720 kg vif se situe à plus de 9 % au-dessus de son niveau de 2005, soit une hausse de plus de 20 % par rapport à 2004.