Blé : la Russie inquiète les exportateurs français
La perspective d’un ralentissement des exportations de blé russe par réduction des disponibilités ou par le biais de mesures réglementaires tels les contrôles sanitaires, nourrissent la spéculation, la volatilité et la hausse des prix à l’origine sans vraiment traduire une baisse de dynamisme de ces exportations.
Le dernier appel d’offres égyptien a encore été couvert, à hauteur de 180 000 tonnes, par la Russie. La seule offre française ne pouvait prétendre concurrencer l’offre russe malgré la hausse des prix du côté du géant de l’Est. Dans les ports français, les chargements restent importants, mais toujours à destination largement majoritaire de l’Algérie. Ce qui permet certes aux exportations françaises de maintenir des sorties pays tiers supérieures à celles de l’an dernier, dans un bilan européen qui se dégrade, mais justifie les inquiétudes des opérateurs français devant l’avancée des négociations russo-algériennes.
Les cotations Euronext fluctuent rapidement tandis que sur le physique on est surtout sur un marché de primes, à +1 euro, rendu Rouen en disponible, + 2,25/2,50 euros sur novembre/décembre, mais + 7 euros sur avril/juin avec la crainte d’une période de soudure tendue. L’orge ne souffre pas de problèmes de débouchés export et maintient des primes de + 2 euros sur octobre/décembre et + 4 euros sur janvier/mars.