Blé : fébrilité des grands acheteurs mondiaux
Les marchés semblent avoir assimilé l’effet brutal du rapport USDA. Sur le marché international, la fébrilité s’accentue avec la succession d’appels d’offres de la part des grands pays importateurs, l’Égypte en particulier qui vient d’acheter coup sur coup 180 000 t puis 205 000 t de blé russe principalement et ukrainien. Les autres pays exportateurs regardent passer les bateaux russes, les Américains attendant de retrouver leur compétitivité et l’épuisement des réserves russes. L’Union européenne est peu sollicitée, la France la représentant au mieux grâce à ses chargements vers l’Algérie et dans l’espoir de retrouver un dynamisme vers d’autres débouchés. Les primes se stabilisent à +3 €/t en rendu Rouen.
L’orge continue de bénéficier d’une forte activité export, maintenant ses prix au-dessus de ceux du blé. À l’inverse, l’activité commerciale en maïs est faible. Le début de moisson dans l’Hexagone confirme les médiocres rendements en cultures sèches. Le colza subit la pression de la baisse du soja, lui-même exposé à celle du roman à épisodes sino-américain. Après de longues semaines de vide, FranceAgriMer reprend ses cotations de blé dur, dont le bilan prévisionnel n’est pas encore paru.