Aller au contenu principal

Produits laitiers
Bel renforce son accord avec l’APBO

Grâce au partenariat signé entre le groupe Bel et l’Association des producteurs de lait Bel Ouest l’année dernière, la plupart des marques du groupe Bel vont s’afficher sans OGM dès 2019.

(Au centre) Antoine Fiévet, PDG des Fromageries Bel, lors de la conférence de presse de présentation de l'accord le 6 décembre 2018.
© DR

En décembre 2017, le groupe Bel et l’Association des producteurs de lait Bel Ouest (APBO) annonçaient la signature d’un partenariat garantissant un prix de référence moyen pour le lait acheté sur l’ensemble de l’année et valorisant des pratiques agricoles différenciantes. Les 830 exploitations livrant le lait au groupe Bel se sont engagées dans cette démarche, qui valorise leur lait à hauteur de 350 euros les 1 000 litres, plus une prime de 21 euros les 1 000 litres pour l’alimentation sans OGM et la mise en valeur du pâturage (environ 150 jours au minimum). « Nous signons à nouveau aujourd’hui pour un an l’accord inédit qui nous lie à l’APBO et nous allons renforcer notre partenariat pour qu’en 2019 100 % de la nourriture des troupeaux des producteurs soit sans OGM », a déclaré Antoine Fiévet, président-directeur général du groupe Bel, le 6 décembre lors d’une conférence de presse. Depuis la signature de cet accord, le groupe a investi « entre 12 000 et 15 000 euros » dans les exploitations, affirme Antoine Fiévet, notamment pour soutenir la phase de conversion à une alimentation animale sans OGM. « C’est un investissement non négligeable pour le groupe. Il va falloir désormais convaincre nos partenaires de la grande distribution, indique-t-il, nous ne pourrons pas continuer à être seuls pour soutenir cette démarche. C’est mon appel à la grande distribution. »

C’est un investissement non négligeable pour le groupe

Selon la directrice générale du groupe, Jennifer Marquet, les discussions avancent sur une meilleure voie que l’année dernière. « Pour les négociations commerciales 2019, nous avons franchi un pas par rapport à 2018. Nous avons montré que nous tenions nos promesses. Les discussions avec la grande distribution nous laissent espérer que certains distributeurs nous rejoindront dans ce modèle vertueux », a-t-elle indiqué.

Un référentiel sans OGM, propriété de l’APBO

Bel veut désormais valoriser ce travail réalisé en amont sur les produits de ses marques Kiri, Babybel, Boursin, Port Salut et Cousteron. D’ici à la fin de l’année 2018, l’APBO espère que les audits des exploitations seront terminés pour qu’en janvier 2019 les marques du groupe Bel portent la mention sans OGM. Ce travail de conversion concerne 420 millions de litres de lait. Ce volume correspond bien à l’ensemble de la collecte laitière du groupe Bel, sur les territoires du Maine, du Perche et de Sablé. L’APBO a mis au point un référentiel qui se base sur les réglementations françaises et européennes, ainsi que sur le référentiel allemand Vlog. Le cahier des charges, certifié par l’organisme Bureau Veritas, est désormais la propriété de l’APBO. « L’investissement de Bel a permis de donner une impulsion au projet. Sinon cela n’aurait jamais vu le jour », indique Anne-Laure Dutertre, vice-présidente de l’APBO et productrice de lait en Mayenne. Ces engagements seront donc valorisés auprès des consommateurs directement sur les produits, à partir de janvier 2019. Le groupe prévoit également des temps forts en magasins en janvier et février.

Engagement avec le WWF France

En avril 2018, Bel a présenté ses engagements pour une filière amont laitier durable, à travers sa charte mondiale développée avec le WWF France. Elle guide jusqu’en 2025 l’évolution des pratiques du groupe et des producteurs de lait avec lesquels il travaille. Cette charte mondiale fixe des objectifs chiffrés ambitieux, regroupés autour de six axes stratégiques : des modèles de production durable, le bien-être animal, l’accès des vaches au pâturage, une alimentation durable et locale, la réduction de l’empreinte environnementale de la production laitière et la qualité nutritionnelle du lait. Ces engagements concernent ses dix bassins laitiers dans le monde, près de 2 milliards de litres de lait collectés auprès de 2 650 producteurs de lait.

Les plus lus

transport terrestre animaux
Transport des porcs : une nouvelle loi qui pourrait coûter 107 millions d’euros à la filière

Une possible évolution de la législation du transport ne garantira pas forcément le bien-être des porcs. C’est ce que relève l…

Charcuterie
« Si on veut du porc français, il faut créer des élevages en France »

Les charcutiers sont frappés de plein fouet par la baisse de production porcine en France. Elle entraîne une hausse des…

Nouveau record des prix du beurre : « Ça ne reflète pas le marché »

La cotation Atla du beurre cube a franchi un nouveau sommet historique sur la semaine 48, alors que la tendance de marché est…

représenant de l'UE et du mercosur
L’UE et le Mercosur signent l’accord, à quoi s’attendre pour l’agriculture ?

Après 25 ans de pourparlers, l’Union européenne et le Mercosur ont conclu un accord commercial, mais des voix s’élèvent déjà…

broutards charolais dans un pré
Prix des bovins : l’année 2024 finit sur un record historique

En cette fin d’année, les prix de plusieurs catégories de gros bovins battent des records historiques.

extrait de l'infographie sur les ventes d'alternatives végétales
Alternatives végétales à la viande et au lait : comment les ventes évoluent en 2024

Les ventes d’alternatives végétales à la viande, au lait, au fromage, à la crème et aux crèmes desserts ont plutôt résisté à l…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio