Avenir contrasté pour les marchés au cadran
Les responsables professionnels agricoles lozériens envisagent sérieusement la possibilité de mettre en place un marché au cadran au nord du département, près d'Aumont-Aubrac en bordure de l'A75. « On démarre juste la réflexion. C'est un projet important pour le département, et nous avons la volonté de consulter tous les acteurs, de prendre en compte l'attractivité du territoire, la création d'emplois, l'aspect social… », précise Frédéric Valette, président de l'association de préfiguration « Un cadran pour tous », créée fin 2015 pour conduire l'étude de faisabilité. En décembre dernier, une délégation s'est rendue en Corrèze pour visiter le marché au cadran d'Ussel. En février prochain, ce devrait être celui de Mauriac, « un marché récent, spécialisé dans les races rustiques et qui se rapproche probablement de ce que l'on veut faire », poursuit le président, qui insiste sur la principale motivation des éleveurs porteurs du projet : redevenir maîtres de la commercialisation de leurs animaux. Le phénomène progresse dans le commerce des animaux maigres et des ovins. Et représente 28 % des effectifs commercialisés sur les marchés (en gros bovins, veaux, ovins) contre 8,2 % il y a dix ans. À l'inverse, le Marché du porc breton, créé en 1972, ne cesse de perdre du terrain et, malgré une nouvelle convention, ne pèse plus que 10 % de l'offre. JA et FDSEA du Finistère appellent les producteurs à reprendre la main en se contraignant à passer un pourcentage significatif de leur production. LMH avec C. J./Apap