Après la signature, les acteurs attendent des éléments législatifs
A la suite de la signature hier au ministère de la charte d’engagement, les réactions ont été nombreuses. Coop de France « émet de sérieux doutes sur sa véritable portée économique » et « demande une concrétisation législative rapide ». Pour la fédération, la charte proposée « n’active qu’un levier comportemental », alors que l’évolution des relations commerciales doit également passer également par un « levier législatif ». Coop de France souligne que le ministre leur a indiqué que des dispositions sur le « renforcement de la clause de renégociation », le « respect de l’interdiction d’exiger de son fournisseur des prix de cession abusivement bas », le seuil de revente à perte et la « limitation des promotions » seraient présentes dans la loi. De son côté, l’Ania considère que cette signature est « historique » et « pose le socle de nouvelles relations saines et apaisées ». L’association est toutefois « consciente que cette charte ne se substitue pas à la loi annoncée par le Président de la République pour début 2018, qui doit notamment intégrer le relèvement du SRP et l’encadrement des promotions » et sera « donc extrêmement vigilante à ce que ces engagements soient respectés ». Pour la FNSEA, la charte est « une étape importante avant la loi ». De son côté, Auchan Retail France reprécise qu’il prendra en compte les indicateurs de prix de marché et des coûts moyens de production comme socle de négociation. Le distributeur annonce également son intention « au minimum de doubler le nombre de ses filières responsables dans les 18 mois, pour passer de 48 à plus de 100 ».