Groupe coopératif
Altitude se relance après une année difficile
L’union de coopératives Altitude a enregistré un résultat net légèrement négatif en 2017-2018, après une année difficile. Avec à sa tête un nouveau directeur général, le groupe engage un plan de relance.
L’union de coopératives Altitude a connu une année 2017-2018 plutôt difficile, s’en sortant avec un chiffre d’affaires en hausse à 250 millions d’euros, mais un résultat net en léger déficit de 121 000 euros. En cause : un manque de dynamisme des productions, des difficultés climatiques, l’inflation de certains coûts et une consommation en berne. L’union coopérative du Massif central qui compte 2 500 adhérents actifs et un peu moins de 600 salariés a connu une légère reprise de sa collecte laitière (+1 %) à 131 millions de litres de lait après une baisse de 6 % l’exercice précédent. Un mouvement plus lent qu’espéré malgré une remontée du prix du lait de 15 % en deux ans.
Les raisons climatiques expliquent en partie ce résultat, mais « il faut qu’on soit encore plus capables d’accompagner les producteurs pour leur donner des perspectives en matière de prix », commente Stéphane Coyas, nouveau directeur général du groupe, ex-directeur général adjoint d’Agromousquetaires, remplaçant Olivier Voisin qui a quitté le groupe sur fond de divergence sur l’application de la stratégie du groupe.
Il faut que l’on pousse encore plus vers le bio
Sur l’activité bovine, le groupe Altitude a connu une 4e année consécutive de hausse d’activité pour franchir les 88 500 têtes (+1 %). Portée par Deltagro Export, l’activité broutards a été marquée par l’expédition vers l’Italie des 500 premiers animaux vaccinés contre les maladies respiratoires, « un premier pas vers la construction d’une filière d’engraissement sans antibiotiques », note le groupe.
À l’aval, le groupe s’est engagé dans la nouvelle marque collective Alt. 1886, les viandes du Massif. Et a fait l’acquisition de la société Biovie (à Brioude), spécialisée dans l’abattage, la découpe et la vente en gros de porcs, bœufs, veaux et agneaux bios à destination des boucheries traditionnelles et magasins spécialisés bios. « C’est un axe stratégique de développement, il faut que l’on pousse encore plus vers le bio », commente Stéphane Coyas, dont la mission est de déployer le plan de relance du groupe pour 2020.
Restructuration partielle de Porcentre
Sur la branche veau, le partenariat avec Serval qui s’est conclu par la création de la filiale commune Veau des terroirs du Limousin (VTL) a donné pour la première année « des résultats plus positifs que le budget », selon Stéphane Coyas. L’activité ovine a crû de 5 % avec 18 000 têtes, marquée par l’adhésion de Poitou Ovin à l’union Ecoovi.
Concernant l’activité porcine, le groupe Altitude a procédé à une restructuration partielle de l’outil Porcentre à Volvic pour n’y garder que l’activité jambon sans sels nitrités et transférer l’activité découpe de porcs vers Cantal Salaisons à Aurillac.
« L’année a été plutôt difficile pour nos éleveurs. Pour l’avenir, nous devons développer le territoire, en recrutant de jeunes éleveurs, capter la valeur sur le territoire et monter en gamme pour donner de la perspective aux éleveurs avec de la valeur », estime Stéphane Coyas.
Plan de maîtrise des coûts
Après une année difficile, le groupe Altitude entend rebondir et a déjà lancé un plan de relance et des actions de maîtrise des coûts. Plan piloté par le nouveau directeur général Stéphane Coyas, ex-directeur général adjoint d’Agromousquetaires, après avoir exercé comme directeur administratif et financier pour Vandemoortele. « Pour réduire les coûts, nous étudions les frais logistiques, surtout les frais de transport, nous développons beaucoup d’achats mutualisés à travers toutes les branches du groupe et l’idée est d’augmenter les achats intragroupes plutôt que d’aller acheter des produits à l’extérieur, je pense au porc bio par exemple, il faudrait davantage mettre en place d’élevage bio », commente Stéphane Coyas.