ALLEMAGNE
Entremont vendra-t-il l’usine de Rangau ?
L’union de coopératives Bayernland veut racheter à Entremont SA-Annecy sa fromagerie d’emmental de Rangau. Les négociations, autorisées par les sociétaires, sont en cours. Entremont est avec 120 000 t le plus grand producteur européen de fromages à pâtes dures. Le groupe détient 50 % de parts du marché français. En Allemagne, Entremont possède trois usines au sein de la Stegmann Emmentaler Käsereien à Altusried (CA 211 mio _). La production de 32 000 t d’emmental de l’Allgäu correspond à un tiers de la production allemande. Rangau produit 7 500 t de blocs de fromages. La centrale de vente Bayernland cherche depuis longtemps à s’implanter dans la transformation et à s’assurer elle-même une partie de son approvisionnement. Ses responsables considèrent que les bonnes relations commerciales avec la coopérative de fromagère de Kimratshofen fournissant déjà Bayernland ne seront pas mises en cause.
Bayernland, qui réalise un CA de 750 mio _, est la dernière grande centrale coopérative du secteur laitier. Entremont est entré en 96 dans Stegmann dont la capacité a été étendue à 35 000 t. La production annuelle est actuellement inférieure car le marché allemand est très bataillé. Entremont n’a encore pris aucune décision de vente. La société précise que la proposition émane de Bayernland et qu’il n’est pas question de se retirer du marché allemand. La position de leader sur le marché allemand ne serait pas mise en cause par une vente de Rangau, dont la production serait prise en charge par les deux autres usines.
A propos :
- Les coopératives du réseau Raiffeisen ont réalisé un CA 03 de 37,2 Mds _ (-1,6 %). Le nombre de coopératives a diminué de 4 % à 3 285 ; les coopératives de transformation et de vente sont au nombre de 1 536, soit — 5,1 %.
Les mystères et les bienfaits de l’œuf
La CMA, l’organisme de promotion des produits alimentaires allemands, se lance sur un marché illimité et encore inexploré : la promotion de l’œuf comme remède miracle à la gueule de bois. Le carnaval et ses ravages constituent un moment propice, sans doute, et la CMA donne des explications scientifiques très compliquées (l’acide cystéine de l’œuf lierait les substances oxydantes issues de la dégradation de l’alcool dans le sang etc.) pour revenir à un état normal après quelques jours de beuverie. Bon, mais alors l’œuf : avant ou après les litres de bières et les verres de schnaps ? Les deux, dit la CMA, qui aurait dû répondre « au lieu de… » pour être certaine que son truc marchait. Au demeurant, les buveurs allemands devraient essayer le porto flip, c’est pas mal non plus, et surtout le rince-cochon français, inventé pour ces douloureuses circonstances par des générations de vieux habitués. En fait, le plus sûr moyen de retrouver la bouche fraîche et le verbe clair après quelques excès, c’est de… recommencer.