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Alimentation durable : les IAA se défendent

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Face au développement des notions de local et de circuits courts, souvent associées aux productions fermières, l’industrie agroalimentaire représentée par Geco Food Service a voulu montrer qu’elle avait sa carte à jouer auprès de la restauration collective. Ainsi, le 29 juin, Danièle Broutin-Pichat et Frédérique Lehoux, respectivement présidente et déléguée générale de l’association, ont présenté la charte de bonnes pratiques « pour une alimentation durable en restauration ».

Cette charte présente des bonnes pratiques déjà mises en œuvre par des entreprises, selon leurs produits, leurs tailles, capacités et leviers d’action. Illustrées par des exemples concrets d’actions d’entreprises, elles sont expliquées et regroupées autour de cinq grands axes : être acteur du développement des territoires, viser l’amélioration continue de la qualité des produits, réduire les effets environnementaux des produits, réduire le gaspillage alimentaire et améliorer le service et l’information aux restaurateurs.

L’IAA doit parfois faire appel à l’importation

Au niveau des approvisionnements, Geco Food Service promeut un approvisionnement majoritairement en France, au plus près des zones de production agricole, respectant la saisonnalité locale des producteurs et une approche filière avec les éleveurs. Tout en soulignant que « l’industrie agroalimentaire doit parfois faire appel à l’importation », pour des matières premières comme les lentilles ou le riz. Davigel explique dans la charte par exemple que ses Ateliers du goût s’approvisionnent à 54 % en France, « certaines matières comme le porc, la dinde et les choux provenant exclusivement du Grand Ouest de la France ».

Alpina Savoie est pour sa part engagé dans une démarche 100 % française et durable : « nous travaillons en collaboration avec 60 agriculteurs de la Drôme, du Gers et des Alpes-de-Haute-Provence, pour soutenir l’agriculture locale ».

Exigences sanitaires et RSE

Concernant la qualité des produits, les industriels du Geco défendent les exigences sanitaires auxquelles leurs produits répondent et la régularité de leurs analyses permettant de garantir une composition nutritionnelle. Autre point mis en avant : l’évolution des pratiques agricoles via différentes méthodes. Panzani Food Service affirme ainsi garantir en moins de 2 heures la traçabilité des blés à l’assiette, avec un numéro de lot. Bel Foodservice évoque pour sa part ses 1 000 éleveurs fournisseurs « qui ont tous signé la charte des bonnes pratiques d’élevage ».

Massifier le transport, optimiser le remplissage des camions, mettre en place une démarche de RSE au sein des usines et travailler à l’optimisation des emballages sont autant d’efforts loués par Geco Food Service qui met notamment en avant les témoignages du groupe Aoste, Marie Surgelés, Sill ou encore Espri Restauration. Enfin, les industries alimentaires s’affirment acteurs de la réduction du gaspillage alimentaire au niveau de leur fabrication, mais aussi en accompagnant les professionnels de la restauration.

Ouvrir les portes des usines

L’amélioration de l’information est l’un des axes de bonnes pratiques mis en avant par Geco Food Service. La charte pousse ainsi les industriels à ouvrir leurs usines, comme Davigel qui a organisé plus de 53 visites de son atelier d’Offranville en 2016 et propose toute l’année des formations aux professionnels sur des domaines très variés comme les techniques culinaires, la créativité, la sécurité sanitaire. Dans un autre style, Unilever propose à ses clients de nombreuses recettes, des informations nutritionnelles et met à disposition un numéro de téléphone si les opérateurs cherchent des informations plus précises sur les produits.

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