Viande
Agneau : l’horizon s’annonce correct
Après le traditionnel pic de consommation à Pâques, le ramadan et les ponts prennent le relais et limitent le recul des prix. Si les achats des ménages reculent, l’origine France semble résister.
Après le traditionnel pic de consommation à Pâques, le ramadan et les ponts prennent le relais et limitent le recul des prix. Si les achats des ménages reculent, l’origine France semble résister.
Bilan contrasté pour les fêtes de Pâques cette année. Pâques étant tardif, fin avril, il y a davantage eu un effet climat que les autres années, et le soleil a poussé de nombreux ménages à partir en week-end. Les boucheries des zones de villégiature ont bien travaillé, même si les Français se sont souvent écartés du traditionnel gigot pour des côtelettes ou des brochettes. Dans les métropoles, l’ambiance commerciale était un peu plus calme en revanche. À 6,67 €/kg, le prix moyen pondéré de l’agneau français la semaine précédant Pâques s’est révélé assez élevé, tout en restant un peu en dessous de son niveau de Pâques 2018 (6,75 €) et de 2015 (6,80 €). Néanmoins, il dépassait son tarif de Pâques 2017 (6,14 €) et 2016 (6,51 €).
Depuis, l’heure est sans surprise à la baisse, mais l’arrivée rapide du ramadan (qui a débuté le 6 mai) a limité l’érosion des cours, avec un marché halal très soutenu. Les ponts animent aussi le marché de l’agneau de pays, et l’ambiance commerciale est jugée très correcte pour la période.
L’agneau français semble mieux résister à la déconsommation
En cumul annuel se terminant fin février, les achats des ménages de viande ovine fraîche reculeraient de 8 % selon FranceAgriMer-Kantar. Mais un opérateur de la filière tient à nuancer : « les ménages en achètent peut-être moins, mais privilégient la qualité, et la qualité c’est, pour eux, l’origine France ». La race Lacaune était particulièrement mise en avant en début d’année dans la grande distribution. Origine France, prix jugé attractif, les agneaux bénéficient aussi de leur goût moins fort que ceux d’outre-Manche, abattus plus tard. D’ailleurs, en février, les importations françaises ont reculé de 6 %.