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Affaire Parmalat : le GLP en redressement judiciaire

Le tribunal de commerce de Foix a accepté le plan de redressement proposé par le groupe Onetik pour sauver le Groupe Laitier des Pyrénées (GLP). Les producteurs vont pouvoir être payés.

Lundi 5 janvier, le tribunal de commerce de Foix (Ariège) a accepté le plan de redressement judiciaire proposé par le groupe laitier basque Onetik, pour sauver le Groupe Laitier des Pyrénées (GLP), sa filiale ariégeoise. Le redressement judiciaire durera six mois, avec une période d’observation d’un mois, un nouveau point devant être fait le 2 février prochain.

Repris par Onetik en septembre dernier, le GLP avait en effet pour principal client le géant de l’agroalimentaire italien Parmalat qui, suite à sa récente banqueroute, n’a pas payé les livraisons de lait de novembre et décembre derniers. Le GLP reste ainsi avec une ardoise de 1,3 million d’euros d’impayés et a été déclaré en cessation de paiement. Ce sont ainsi 118 producteurs laitiers 69 producteurs en Haute-Garonne (15,5 millions de litres de lait), 38 en Ariège (10 millions), 7 dans l’Aude (2,4 millions) et 4 dans les Hautes-Pyrénées (1,1 million), soit 118 producteurs pour un peu moins de 30 millions de litres produits par an., travaillant pour l’entreprise, qui n’ont pas été rémunérés pour leurs livraisons de fin d’année et 18 salariés qui ont du souci à se faire.

Des engagements à payer le lait aux éleveurs

Le plan de redressement, présenté par Onetik, est composé de plusieurs points. Onetik s’engage, tout d’abord, à payer aux producteurs, le 20 janvier 2004, les livraisons correspondant aux vingt premiers jours de janvier. Même chose pour le mois de février. Le groupe basque propose ensuite que le remboursement de 50 % de la dette, correspondant aux livraisons de novembre et décembre 2003, soit étalé sur trois à quatre ans, sous forme de prêts consentis aux producteurs. La deuxième moitié de la dette serait capitalisée par GLP et son remboursement aux producteurs pourrait intervenir de façon anticipée, en fonction des résultats de la société.

Les projets industriels de GLP retardés

GLP avait, à ce propos, en projet de créer une nouvelle usine d’embouteillage sur son site actuel de Rieucros (Ariège). Cette unité de production, qui aurait permis d’embaucher une trentaine de personnes, avait pour objectif la création d’une marque propre à la société GLP de type « Lait des Pyrénées », avec une forte connotation de produit de terroir et d’authenticité, à l’image du lait Basquilait, lancé il y a quelques mois par Onetik pour une petite production des Pyrénées-Atlantiques et du sud des Landes.

L’aboutissement de ce projet pourrait permettre de valoriser une partie des 30 millions de litres de lait produits par les 118 éleveurs, mais selon la Fédération régionale des producteurs laitiers (FRPL) du Sud-Ouest, celui-ci « prend du retard et reste soumis à un relais des banques. Il aurait déjà coûté un million d’euros ».

Le groupe basque devra par ailleurs trouver de nouveaux clients pour le GLP qui seront très certainement régionaux, non seulement pour des raisons logistiques et pratiques, mais aussi parce que les entreprises laitières du Sud-Ouest manquent généralement de matière première. En attendant, quelques producteurs ont quitté la société et sont collectés par d’autres groupes laitiers, comme Lactalis qui possède plusieurs sites de transformation en Midi-Pyrénées ou 3A, implanté à Toulouse et à Lons (Pyrénées-Atlantiques).

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