A quelques heures du comité de suivi des négociations commerciales
15 jours pour sauver l’esprit des EGA, alerte l'Ania
« Il nous reste 15 jours, sinon la loi Egalim n’aura pas servi à construire et l’esprit des Etats généraux de l’alimentation ne survivra pas », déclare Richard Girardot, président de l’Ania, dans un communiqué choc, à quelques heures de la tenue d’un comité de suivi des négociations commerciales à Bercy à l’initiative de Bruno Le Maire et Didier Guillaume. Malgré la loi Alimentation et l’impact du relèvement du seuil de revente à perte qui redonne à la grande distribution de réelles marges de manœuvre financières, rien n’a changé, affirme l’association des industries alimentaires, chiffres de son observatoire des négociations commerciales à l’appui. Un observatoire alimenté par les retours de plus de 450 entreprises alimentaires de toutes tailles (95% de PME-ETI) et de tous secteurs. Au 12 février 2019, selon l’Ania, près de la moitié des entreprises sondées affirment n’avoir toujours pas de visibilité sur leurs plans d’affaires 2019 (seules 9% considérant avoir atteint leurs objectifs) et 77% témoignent de demandes de baisses de prix systématiques. Autre résultat de l’observatoire : « 82% des entreprises qui ont amélioré leurs recettes (qualité des ingrédients utilisés, qualité nutritionnelle, conditions de fabrication, durabilité…) déclarent que ces efforts n’ont pas été pris en compte » et « 88% des entreprises qui se sont engagés contractuellement avec les agriculteurs déclarent que ces démarchent ne sont pas prises en compte ».