Les prix des agneaux remontent, des records probables pour Pâques
Les prix des agneaux progressent de nouveau, à un mois de Pâques, temps fort de consommation de la viande ovine, qui résiste toujours. Les prix affichent des nouveaux records, et devraient en pulvériser en avril, alors même que l’offre es sous forte tension, plombée par la FCO.
Les prix des agneaux progressent de nouveau, à un mois de Pâques, temps fort de consommation de la viande ovine, qui résiste toujours. Les prix affichent des nouveaux records, et devraient en pulvériser en avril, alors même que l’offre es sous forte tension, plombée par la FCO.

Le prix moyen pondéré des agneaux français (PMP) a perdu 8,1 % entre la fin 2024 et mi-février. Pour autant, il n’en restait pas moins à des niveaux jamais vus pour la saison. La baisse est habituelle à cette période de l’année alors que les sorties d’agneaux Lacaune du bassin Roquefort se font progressivement et que la demande des ménages est classiquement en retrait.
Lire aussi : Agneau : la dépendance de la France aux importations s’accroît
Retour de la hausse des prix des agneaux
A 10,08 €/kg, le PMP des agneaux, relayé par FranceAgriMer, s’affichait ainsi, en semaine 11, en hausse de 3 % par rapport à son creux de mi-février. C'est 6,8 % de plus que l’an dernier, même date qui correspondait alors à 3 semaines avant Pâques et qui était alors déjà un record historique. Il dépasse donc de nouveau le seuil de 10 €/kg déjà franchi en novembre dernier, un niveau historique.

Demande en vue avec Pâques et l’aïd
En effet, à partir de la seconde partie de février, les cotations ont de nouveau progressé. Un mouvement haussier alors que Pâques est assez tardif cette année, le 20 avril. L’aïd-el-Kébir est prévue le 6 juin, les deux points culminants de demande de viande ovine en France seront donc assez rapprochés cette année, tout de même moins qu’en 2028 et 2030 où ces deux célébrations auront lieu à une quinzaine de jours d’écart seulement.
Lire aussi : Agneau : l’Europe en manque, quelles sont les tendances chez les exportateurs ?
Nette baisse des abattages en début d’année
201 300 agneaux ont été abattus en janvier 2025, selon Agreste, c’est 10 % de moins de que l’an dernier même période et près de 18 % de moins que la moyenne des mois de janvier 2020-2024. Les abattages d’ovins de réformes étaient en retrait de près de 18 % sur un an et de 25 % par rapport à la moyenne quinquennale. Les éleveurs qui ont rencontré des taux de morbidité importants des suites de la FCO peuvent en effet choisir d’être moins sévères sur le tri des femelles.
Baisse de la production d’agneau en Europe
Le cheptel ovin en Europe est au plus bas et la production communautaire devrait encore reculer en 2025. La consommation en souffre, notamment à cause de l’envolée des prix, pour autant Bruxelles estime qu’elle va résister notamment à l’occasion des fêtes religieuses.