Viande : les dix propositions d’Interbev pour le futur Président de la République
Dans le cadre des élections présidentielles, Interbev a détaillé ses dix propositions pour le prochain gouvernement lors d’une conférence de presse, afin de faire entendre ses objectifs et obtenir un soutien de l’Etat.
Dans le cadre des élections présidentielles, Interbev a détaillé ses dix propositions pour le prochain gouvernement lors d’une conférence de presse, afin de faire entendre ses objectifs et obtenir un soutien de l’Etat.
L’interprofession du bétail et des viandes a fait part de ses dix propositions au futur gouvernement de 2022 pour engager l’Etat dans la protection du modèle de production français et se diriger vers la souveraineté alimentaire nationale. « Nous voulons accélérer nos démarches et obtenir le soutien de l’Etat. Nous voulons faire entendre nos objectifs aux politiques », souligne Jean-François Guihard, président d’Interbev, à l’occasion d’une conférence de presse le 17 février 2022.
L’interprofession a notamment proposé quatre mesures en rapport avec les clauses miroirs, afin que les viandes importées en Europe respectent les mêmes lois que celles qui y sont produites.
- Interdiction de l’utilisation des antibiotiques activateurs de croissance en élevage. « Nous sommes ravis que Julien Denormandie ait fait de cette mesure son cheval de bataille », se réjouit Bruno Dufayet, président de la commission enjeux sociétaux d’Interbev.
- Mise en place d’une norme miroir « traçabilité des bovins », dans le but de lutter contre la déforestation importée
- Mise en place d’une mesure miroir sur la durée de transport des bovins, dans le but de préserver le bien-être animal et ne pas soumettre les bêtes à un stress pendant une durée trop importante.
- Aucun accord bilatéral ne doit être signé sans ces mesures miroir évoquées ci-dessus
- Un affichage environnemental basé sur une méthode scientifique approuvée et qui tient compte de l’ensemble des externalités du système de production. « Nous sommes évidemment pour un tel affichage, mais se baser seulement sur l’analyse du cycle de vie n’est clairement pas adapté. Avec cette méthode, les systèmes intensifs sont mieux notés que les modèles d’élevage français », détaille Bruno Dufayet.
- Un soutien des pouvoirs publics aux campagnes de communication collectives des filières en faveur des produits sous signe d’identification de la qualité et de l’origine.
- Mise en place de la protection des dénominations viande, dont les modalités d’application doivent être précisées par décret.
- Une mesure pour l’indication obligatoire de l’origine de toutes les viandes, y compris lorsqu’elles sont utilisées comme ingrédients dans les plats préparés.
- Le maintien de la fréquence minimale de quatre repas sur vingt de viande non hachée de bœuf, veau ou agneau en restauration scolaire, afin de « sensibiliser à la qualité des produits les jeunes consommateurs de demain », précise Jean-François Guihard.
- Une labellisation pour les restaurants qui s’approvisionnent à 100 % en viandes françaises.
« Nous avons aujourd’hui la capacité de fournir toute la restauration », assure Bruno Dufayet. L’interprofession a rappelé les enjeux actuels de maintien du cheptel bovin qui, s’il continue de diminuer, pourrait être insuffisant pour approvisionner la restauration.