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Volaille
LDC investit pour répondre à une demande de volailles françaises

Le groupe LDC dresse un bilan satisfaisant de son exercice 2020-2021 malgré les difficultés liées à la pandémie, surtout à l'étranger. La société poursuit son développement et ses investissements industriels.

Comme tous les acteurs du secteur agroalimentaire français, le volailler LDC a connu un exercice de mars 2020 à février 2021 inédit du fait de la pandémie. La société affiche un chiffre d’affaires stable à 4,428 milliards d’euros, contre 4,419 milliards d’euros en 2019-2020 (soit une croissance de 0,2 %). Le résultat net du groupe est, quant à lui, en baisse de 2,1 %, passant de 143,7 millions d’euros en 2019-2020 à 140,7 millions d’euros en 2020-2021. « Malgré cette légère diminution, nous sommes très satisfaits de nos résultats compte tenu du contexte. Nos performances financières sont restées solides », assure Denis Lambert, président de LDC, à l’occasion d’une conférence de presse le 26 mai 2021.

Le groupe a dû adapter son fonctionnement au contexte inédit en répondant à une demande en hausse en grande distribution (GMS) et en limitant les conséquences de la fermeture de la restauration. « Nous avons pu transférer plus de 30 000 tonnes initialement destinées à la restauration vers le circuit de la grande distribution et le commerce de détail », souligne Denis Lambert.

Un pôle volaille stable

Le pôle volaille hors amont, qui équivaut aux deux tiers des résultats du groupe, affiche à périmètre identique un repli de ses activités de 1,1 % en valeur et de 1,7 % en volume. Mais les acquisitions du groupe des sociétés Ramon en juin 2019 et de Luché Tradition Volailles en décembre 2019 lui permettent de n’afficher un repli des ventes du pôle volaille de seulement 0,5 % en valeur avec un total de 2,997 milliards d’euros et de 0,6 % en volume. Les ventes en GMS du pôle volailles de LDC ont augmenté de 10 % en valeur, une progression identique à celle du marché, passant de 1,5 à près de 1,66 milliard d’euros.

Les activités restauration du pôle ne se sont repliées que de « seulement » 7 %, de 762 à 709 millions d’euros, montrant « une bonne résistance », selon Denis Lambert. « La consommation de volailles était portée par le hors domicile, alors que celle à domicile était en retrait depuis quatre ou cinq ans. En 2020, ça a été tout l’inverse », ajoute-t-il. Les ventes du pôle volailles de LDC ont en revanche marqué le pas à l’export, passant de 405 millions à 351 millions d’euros (-13 %), tout comme les activités produits alimentaires intermédiaires, reculant de 228 millions à 198 millions d’euros (-13 %).

Les tendances se sont inversées en 2020

LDC a privilégié la production de produits découpés-élaborés crus (hausse des ventes de 14,5 % par rapport à l’an dernier) et de produits élaborés cuits (+10,6 %) au détriment de la volaille entière, en retrait sur un an (-2,3 %). Le groupe a augmenté ses ventes de volailles label (+1,9 %), alors que l’augmentation du marché se situe à +1,2 %. « Nous avons réussi à relancer certains produits habituellement peu consommés en GMS, comme le canard, au moyen de beaucoup de promotion », précise Denis Lambert.

Des activités internationales marquées par la crise

Les activités internationales de LDC ont souffert de la pandémie, avec un repli des ventes à périmètre constant de 1,8 % en volume et de 7,7 % en valeur. En prenant en compte les croissances externes du groupe, les volumes vendus sont en hausse de 6,4 % pour atteindre 182 500 tonnes, mais le chiffre d’affaires reste en baisse de 5,8 %, chutant à 445,7 millions d’euros. « La fermeture de la restauration en Pologne, Hongrie et Belgique a entraîné une augmentation des stocks chez de nombreux opérateurs et a détérioré les prix, explique Denis Lambert. Ces perturbations ne seront pas récurrentes. Nous devrions corriger le pas sur l’exercice en cours. »

La modernisation de Ronsard est en cours

Le groupe LDC a consacré 210 millions d’euros pour ses investissements industriels (après 213 millions d'euros en 2019-2020), et souhaite consacrer une enveloppe de 220 millions d’euros pour 2021-2022, dont 64 % seront destinés au pôle volaille. Le volailler va notamment investir 10 millions d’euros sur deux ans pour moderniser le site de Bignan (Morbihan) de Ronsard, société dont il vient de s'emparer, afin de doubler sa capacité en atteignant 10 000 tonnes. LDC va par ailleurs investir 60 millions d’euros dans la construction d’un nouveau site d’abattage et de découpe des poulets pour Ronsard, avec un objectif d’atteindre 400 000 poulets par semaine.

Ce nouveau site, qui devrait voir le jour en 2023, emploiera 200 salariés. « Nous investissons dans notre appareil industriel et construisons de nouvelles usines afin de répondre à la demande des enseignes de la restauration qui veulent relocaliser leurs approvisionnements de poulets. Nous avons été contactés par KFC, McDonald’s, Paul ou encore Burger King », indique Denis Lambert.

Le groupe reste vigilant sur l’influence que pourra avoir la fermeture de la restauration sur ses activités durant le début de l’exercice actuel 2021-2022. Il surveille aussi de près les tensions sur les prix des matières premières, une inflation gérée de près avec la grande distribution. « Nous avons passé deux hausses de tarifs avec les enseignes, en nous appuyant sur les indices Itavi des cours des céréales », complète Denis Lambert.

Un pôle traiteur en bonne santé

Les activités traiteur de LDC se sont très bien portées, notamment grâce aux belles performances des marques Marie et Tradition d’Asie. Les ventes s’élèvent à 655,1 millions d’euros (+1,6 % par rapport à 2019-2020). Les volumes augmentent, quant à eux, de 2,4 %. À périmètre constant, ces croissances sont de 0,6 % en valeur et de 2,3 % en volume. « Sur le traiteur frais, nous avons réalisé une meilleure croissance que l’ensemble du marché », avec respectivement +4,8 % contre +1,1 %, se réjouit Denis Lambert. Le constat est similaire sur le traiteur surgelé, avec une évolution des ventes de 15,2 % pour LDC contre une croissance du rayon de 7,7 %. « Les fortes communications de Marie qui mettent en avant la qualité de ses produits portent leurs fruits, avec à chaque fois des croissances des ventes sur les trois mois qui ont suivi ces campagnes », commente Denis Lambert.

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