La collecte française de lait de vache a atteint 23,5 milliards de litres en 2021, selon les dernières données publiées par FranceAgriMer. C’est 1,5 % de moins qu’en 2020. La collecte a reculé dans toutes les régions sauf en Bourgogne Franche Comté où elle est stable. Le Grand Ouest (-0,7 %) et la Normandie (-0,1 %) ont mieux résisté que Sud-Ouest (-4,8%) et le Bassin Charente-Poitou (-3,2 %).
Remontée des prix du lait
Alors que les prix du lait payés aux producteurs début 2021 s’inscrivaient sous leur niveau de 2020, la tendance s’est inversée dés le mois d’avril et en décembre, la hausse était de 8,6 % par rapport à décembre 2020. En cumul annuel, le prix standard du lait s’est affiché à 362,40 €/1000 l, soit 4,3 % de plus qu’en 2020.
Davantage de lait bio
La part du lait bio dans le total de la collecte a progressé, passant de 4,8 % en décembre 2020 à 5,1 % en décembre 2021. En revanche la part de la collecte sous AOP/IGP s’est un peu tassée, à 16 % sur décembre contre 16,3 % un an plus tôt.
Plus de fromages et de crème, moins de beurre et de poudre
En 2021, les industriels ont privilégié les fabrications de crème (+2,9%) plutôt que de beurre (-1,3%) et de fromage (2,5%) plutôt que de poudres (-1,9%). Celles de lait conditionné ont retrouvé des niveaux d’avant la pandémie (-7,42 %).
Et les achats des ménages ?
Les achats des ménages de produits laitiers pour la consommation à domicile ont sans surprise reculé en 2021 comparé à leurs exceptionnels niveau de 2020, quand les confinements avaient dopé les ventes. Ainsi, selon les données de Kantar rapportées par FranceAgriMer, les achats de lait liquide ont reculé de 6,8 %, la plus forte baisse de la catégorie. Ceux de beurre ont baissé de 5,7 %, ceux de crème de 4,3 % et le rayon ultra-frais baisse de 3,9 %. Les fromages résistent mieux (-4 %), mais ce chiffre cache de fortes disparités.
Les fromages utilisés en ingrédients restent plébiscités et voient leurs ventes progresser par rapport à la très bonne année 2020 : +2,3 % pour la raclette, +1,8 % pour la mozzarella.
A noter que dans toutes les catégories, le bio recule davantage que le conventionnel.