Energie : Toute la filière alimentaire, de la production à la distribution, appelle au secours
L’ensemble de la filière alimentaire et de produits de grande consommation se mobilise pour lancer un appel au secours pour limiter le coût de l’énergie et éviter ainsi la disparition d’entreprises et la rupture de la production.
L’ensemble de la filière alimentaire et de produits de grande consommation se mobilise pour lancer un appel au secours pour limiter le coût de l’énergie et éviter ainsi la disparition d’entreprises et la rupture de la production.
Alors que le Gouvernement revient aujourd’hui sur le plan de sobriété, l’ensemble de la filière alimentaire, de la production (FNSEA, La Coopération agricole), aux industriels (Adepale, Ania, Ilec, Feef) à la distribution (Perifem), demande « urgemment » au gouvernement d’aider les entreprises à passer le cap de la hausse « disproportionnée des coûts de l’énergie ».
" Au-delà de la mise en place d'une démarche de sobriété pour les entreprises comme pour les consommateurs", elle demande "un prix plafond sur le gaz utilisé pour la production d'électricité", et que "le volume d'Arenh", c'est-à-dire "l'accès aux fournisseurs alternatifs à un prix régulé à l'électricité nucléaire historique", reste en 2023 "au même niveau qu'en 2022, soit à 120 TWh".
A minima, elle souhaite « un tarif réglementé d’urgence accessible à toutes les entreprises (et pas uniquement les TPE/PME) pour la durée de la crise », précisant que le niveau de ce tarif doit être égal à la moyenne pondérée des coûts de production de l’électricité en France.
La chaîne alimentaire estime que sans une aide de l’Etat, la hausse de l’énergie aurait pour conséquence :
- une rupture de production de nombreux produits entrainant des effets en cascade, notamment sur l’emploi,
- et une hausse des prix de 15% sur le panier moyen des Français.
La filière alimentaire craint « un désastre économique lié à un coût de l’énergie exponentiel et non régulé entraînant la disparition de milliers de producteurs, transformateurs et distributeurs ».
« Les différentes annonces n’apportent que des correctifs, elles n’empêcheront pas le naufrage des entreprises de la filière », ajoutent les fédérations, expliquant que « les chiffres parlent d’eux-mêmes : la facture d’électricité et de gaz va être multipliée par 3 dès 2023 par rapport à 2022 et par 5 par rapport à 2021, voire plus. Les prix sont en général négociés pour trois ans pour les professionnels, on estime que les hausses de contrats en fonction des dates de négociation s’étaleront entre +50% et +800% ! Une crise dont les répercussions sont nombreuses ».