Journée des droits de la femme
Huit agricultrices mises à l’honneur par le ministère de l’Agriculture
A l’occasion de la journée des droits des femmes, ce 8 mars 2024, le ministère de l’Agriculture publie le portrait de huit agricultrices qui témoignent de leur métier et de l’évolution de leur place dans le monde agricole.
A l’occasion de la journée des droits des femmes, ce 8 mars 2024, le ministère de l’Agriculture publie le portrait de huit agricultrices qui témoignent de leur métier et de l’évolution de leur place dans le monde agricole.
Aujourd’hui un chef d’exploitation agricole sur quatre est une femme et les femmes représentent 29% des actifs permanents agricoles contre 32% en 2010.
La journée des droits des femmes est l’occasion de donner la parole à celles qui exercent de plus en plus de postes à responsabilités et investissent des métiers autrefois considérés comme masculin, comme le secteur du machinisme.
En cette journée du #8mars, soulignons l’importance de l’engagement des femmes dans l’agriculture, et en particulier celui des jeunes femmes qui choisissent l’enseignement agricole.
L’activité agricole s’est toujours faite avec les femmes, mais leur rôle n’a pas toujours été… pic.twitter.com/a7TIrHys0h— Marc Fesneau (@MFesneau) March 8, 2024
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En ce 8 mars 2024, le ministère de l’agriculture met à l’honneur sur son site internet huit portrait d’agricultrices ou futures agricultrices. Qui sont-elles ?
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Olivia Renaud et Mélanie Blanchard à parité avec deux hommes dans une structure collective
Le ministère de l’Agriculture met en avant Olivia Renaud et Mélanie Blanchard, deux des quatre associées de la Ferme des Bayottes, en polyculture-élevage biologique sur 187 hectares dans l’Oise. Elles expliquent avoir choisi de s’installer en collectif pour avoir du temps libre. Sociétaires à parts égales et à rémunération égale avec leurs deux associés masculins elles expliquent rencontrer encore des préjugés, subissant la fameuse question cliché : « il est où le patron ? ».
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Albane Blandel met en avant la juste répartition des tâches
Albane Blandel, 26 ans, installée avec son mari à la tête d’une exploitation laitière de 105 vaches situées à Surzur dans le Morbihan fait aussi l’objet d’un portrait sur le site du ministère de l’Agriculture. Elle explique la juste répartition des tâches et des missions au sein de l’exploitation agricole. Tandis que son mari s’occupe des missions liées aux cultures et à l’alimentation de bovins, elle se concentre sur la gestion du troupeau, l’administratif et le soin du cheptel (la comptabilité étant externalisée). Chacun garde un œil sur les missions de l’autre. Ils réfléchissent à deux à l’amélioration de la rentabilité de leur exploitation familiale en vue de la transmettre à leur tour.
Pour Noémie, agricultrice dans le Jura, « qu’on soit un homme ou une femme c’est la même chose »
Noémie, qui s’est fait connaître comme candidate de l’Amour est dans le Pré saison 17, est installée en famille sur une exploitation de 538 hectares avec 145 bovins dans le Jura. Elle explique son quotidien, ses plaisirs et ses difficultés. « On est submergés d’administratif, qu’on soit un homme ou une femme c’est la même choses », affirme-t-elle. Une opinion partagée par son père qui témoigne : « il n’y a pas besoin d’une force surhumaine aujourd’hui pour être agriculteur ».
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Laurence Gauthier : l’histoire d’une reconversion dans l’agriculture
Le ministère de l’Agriculture dresse aussi le portrait de Laurence Gauthier qui en 2015 a décidé de quitter sa vie d'ingénieure agronome à Paris pour devenir éleveuse dans le Poitou, sa région natale. Elle s’installe à Nouaillé-Maupertuis, dans la Vienne, sur une ferme de 60 hectares qu’elle convertit en agriculture biologique. Partie d’une feuille blanche, elle explique comment elle a cru en son projet et fait preuve de ténacité pour qu’il aboutisse. Elle s’est aussi formée, a entamé un plan de professionnalisation personnalisé et a réalisé plusieurs stages. « Les expériences et les échanges que j’ai eus avec les professionnels ont été essentiels pour moi. J’avais imaginé faire de la volaille et finalement j’élève des moutons ! Je me suis sentie plus à l’aise avec ces animaux et ils sont plus adaptés à notre territoire », confie-t-elle.
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Eliane Marcoux : de l’événementiel à l’élevage de chèvre
Autre histoire de reconversion, le ministère raconte l’histoire d’Eliane Marcoux, originaire du Québec et arrivée en 2006 en Haute-Savoie. « Après une carrière dans l’événementiel, les vaches de son voisin qui montent en alpages l’inspirent : elle passe rapidement son certificat professionnel éleveur au centre d’élevage de Poisy », peut-on lire sur le site du ministère. Elle est aujourd’hui à la tête d’une exploitation caprine bio (une centaine de chèvres dont 80% de chèvres de Savoie) avec son mari, fabrique et commercialise des fromages. Un projet de point de vente direct à la ferme est à l’étude.
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Jessy Trémoulière : après le rugby l’installation sur la ferme laitière
Le 8 mars 2024 est aussi l’occasion pour le ministère de l’Agriculture de remettre en avant une interview de Jessy Trémoulière, 31 ans, qui après une carrière internationale de rugby a raccroché les crampons pour rejoindre l’exploitation laitière familiale en Haute-Loire.
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Mélodie Turpin : Athlète de haut niveau et fille d’agriculteurs
Mélodie Turpin n’est pas encore agricultrice mais ses parents le sont en polyculture élevage dans l’Orne. Pour l’instant elle suit des études d’ingénieur agronome à Bordeaux Sciences Agro et mène en parallèle une carrière sportive de haut niveau dans le domaine du judo. Championne d’Europe et championne du monde par équipe dans la catégorie junior, elle se prépare aux JO 2028 de Los Angeles et souhaite pour l’instant se spécialiser dans l’agroalimentaire et la nutrition.
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