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Qui est Céline Imart, numéro 2 de la liste LR pour les Européennes ?

Jeune céréalière dans le Tarn, Céline Imart a été désignée numéro 2 derrière François-Xavier Bellamy sur la liste des Républicains pour les élections européennes. Quel est son parcours et quelles sont ses propositions pour l’agriculture ?

Céline Imart, le 26 février, devant la vache Oreillette au salon de l'Agriculture.
Céline Imart, le 26 février, devant la vache Oreillette au salon de l'Agriculture.
© Compte twitter de Céline Imart

Céline Imart, céréalière de 41 ans, a été désignée le 18 février comme numéro deux sur la liste aux Européennes des Républicains aux côtés de François-Xavier Bellamy. Dès le lendemain, ils étaient tous deux dans une exploitation agricole de Seine-et-Marne, la ferme de la Recette, à Echouboulains.

Lire aussi : Européennes : Céline Imart, n°2 de LR, appelle les agriculteurs à « regarder ce qui a été voté »
 

Une agricultrice du Tarn, diplômée de Science Po et l’Essec

« Céline Imart, agricultrice dans le Tarn, a accepté de mener cette bataille avec nous et je m’en réjouis ! Cette jeune femme porte pour nous un message d’enracinement, de compétences et de renouvellement. Brillante diplômée de Sciences Po Paris et de l’Essec, après une carrière dans l’entreprise, elle a décidé de reprendre l’exploitation familiale. Jeune mère de famille, elle est le symbole de cette France du travail qui fait vivre son pays », a justifié Eric Ciotti, patron des Républicains dans Le Figaro, le 19 février. 

Céline Imart, une entrepeneuse agricole

Avant d’être sous le feu des projecteurs, la jeune agricultrice se présentait ainsi pour nos confrères du Paysan Tarnais il y a tout juste un an : « je m’appelle Céline Imart, j’ai 40 ans et deux enfants. Je suis installée dans le sud Tarn, à Cuq-Toulza, où je suis productrice à la fois de céréales, semences, maïs, sorgho et aussi d’énergie avec l’installation prochaine de panneaux photovoltaïques. J’aime me présenter de cette façon car selon moi l’agriculture a plein de rôles dans notre société. Je suis aussi membre du bureau de la FDSEA du Tarn, porte-parole de l’interprofession des céréales françaises, Intercéréales, et membre du bureau de l’Association générale des producteurs de maïs ».

Lire aussi : Céline Imart, céréalière à Cuq-Toulza

Dans ce portrait signé Vincent Salvetat, elle explique son parcours particulier. Issue de la sixième génération d’une famille d’agriculteurs, elle a fait des études de littérature, puis Science Po et l’Essec et travaillé quelques années dans la finance (notamment chez PricewaterhouseCoopers) avant de passer un diplôme agricole et en 2011 de reprendre l’exploitation de son père. Un métier qu’elle n’a pas choisi par obligation. Elle est aujourd’hui à la tête d’une exploitation de 240 hectares avec un salarié à mi-temps depuis quelques mois. 

C’est un véritable choix de ma part de m’être lancée dans l’agriculture

« Je trouve que c’est un métier qui fait du sens, on travaille à l’air libre, on est indépendant, on a beaucoup de choses différentes à gérer. Je ne me sentais pas forcément obligée de faire ce métier parce que je viens d’une famille d’agriculteurs. C’est un véritable choix de ma part de m’être lancée là-dedans », explique-t-elle au journal de presse départementale agricole.
 

Un engagement syndical de longue date

Céline Imart s’engage aussi syndicalement, comme vice-présidente des Jeunes agriculteurs (de 2014 à 2018) puis administratrice de l’AGPM depuis 2019, et porte-parole d’Intercéréales depuis février 2022.

Le Midi Libre souligne que début janvier, l’agricultrice, membre du bureau de la FDSEA du Tarn, s’activait sur un barrage, participant au blocage de l’A68.

Elle faisait d’ailleurs parti des initiateurs du mouvement des panneaux retournés en novembre dernier comme nous l’indiquions sur reussir.fr. Elle est aujourd’hui retirée de ses différents mandats syndicats agricoles.

Lire aussi : Panneaux retournés : qui est derrière cette opération qui se répand en France ?

Une prise de parole qui fait mouche

Chargée de la communication, au sein des Jeunes agriculteurs, la jeune entrepreneuse agricole se fait vite remarquer lors de ses prises de paroles. Son intervention lors d’une conférence TEDx à Toulouse en mai 2014 enregistre aujourd’hui plus de 564 000 vues. Elle y répond aux idées reçues sur l’agriculture et évoque déjà la surcharge administrative des agriculteurs et les distorsions de concurrence.


Céline Imart fait son baptême du feu au salon de l’Agriculture

Propulsée numéro deux de la liste LR aux Européennes quelques jours plus tôt, la céréalière Céline Imart a passé son baptême du feu lundi 26 février au Salon de l'agriculture où elle s'est efforcée de faire entendre sa voix entre le RN et le gouvernement, comme le souligne une dépêche AFP. 
Vêtue d'une veste rouge, cette mère de famille qui dit conduire elle-même son tracteur, avoue trouver « bizarre » de se retrouver « de l'autre côté » et « de ne pas haranguer les politiques qui passent », comme lorsqu'elle se rendait auparavant à la Porte de Versailles comme porte-parole d'Intercéréales, poursuit la dépêche de l’agence de presse.

Invitée dans plusieurs médias, Céline Imart s’en est prise assez vivement à Emmanuel Macron, qui selon elle traite la crise agricole « comme une grève de cheminots ». Et d’indiquer notamment sur BFM-TV qu’elle ne comprend pas les mesures annoncées par le Président de la République lors de l’inauguration comme celle sur les prix planchers.

Lire aussi : Salon de l’Agriculture : que retenir de l’inauguration chaotique par Emmanuel Macron

Ses propositions pour l’agriculture aux Européennes

A l’issue du salon avec François-Xavier Bellamy, Céline Imart a développé ses idées pour l’agriculture dans le cadre des élections européennes le 3 mars dans une tribune dans le JDD. Parmi ses propositions :

  • Ajouter un principe de non-régression du droit de l’environnement, un principe de non-régression économique. « Aucune règle ne doit être votée si elle implique une baisse de production en Europe », explique-t-elle.
  • Mener un grand plan de suppression des surtranspositions françaises pour nous aligner sur les standards européens
  • Rendre l’évaluation des politiques déjà appliquées obligatoire avant d’envisager tout renforcement des mesures les constituant
  • Suppression de toute subvention pour chaque mouvement qui pénètre illégalement dans une exploitation ou entrave le travail des agriculteurs.

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