Davantage d’œufs ukrainiens en 2025 ?
Alors que les importations ukrainiennes d’œufs s'imposent sur le marché européen et que les dispositifs pour les contenir sont peu opérant, l'Itavi juge que la production ukrainienne pourrait repartir rapidement.
Alors que les importations ukrainiennes d’œufs s'imposent sur le marché européen et que les dispositifs pour les contenir sont peu opérant, l'Itavi juge que la production ukrainienne pourrait repartir rapidement.
Certes, l’Union européenne a mis en place un système de « frein d’urgence » pour limiter les importations d’œufs en provenance d’Ukraine, mais il est inopérant puisque « les prix des œufs ukrainiens sont très compétitifs, même en ajoutant des droits de douane, ils sont moins chers que les marchandises de l’UE », rappelait Simon Fourdin, directeur du pôle Economie de l’Itavi le mois dernier.
Un potentiel de croissance de la production d’œufs en Ukraine
Et les professionnels doivent se préparer à voir arriver encore plus d’œufs en 2025, alerte l’Itavi dans une note parue ce jour. Car si la guerre a fragilisé les capacités de production, surtout à l’Est, elles restent supérieures au cheptel actuel. « Cette situation offre une possibilité de croissance rapide du cheptel, sans nécessiter d’investissements supplémentaires, avec un potentiel d’accroissement estimé à 20 % » écrit ainsi l’Itavi. Les perspectives 2025 sont donc à une nouvelle hausse des exportations, or un retour de l’offre sur le marché européen est probable. Néanmoins cette croissance des envois ukrainiens vers l’UE pourrait être freinée par la pression des producteurs locaux, comme c’est déjà le cas en Pologne et en Hongrie pour les volailles. A noter aussi quelques inquiétudes sanitaires, une entreprise suédoise a réalisé des tests qui aurait montré un très fort taux de contamination des œufs ukrainiens aux salmonelles.
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Marché français de l’œuf calibré au 20 décembre
Sur le marché français de l’œuf calibré, ce jour, c’est le calme plat avant la trêve estivale. Certains opérateurs rapportent de légères concessions pour se mettre à jour avant les perturbations logistiques de la semaine prochaine. Mais d’autres au contraire rapportent peiner à répondre aux commandes, même si elles se calment, d’autant plus avec les cas de salmonelles.