À 50 ans, le Marché du Porc Breton cherche à se réinventer
A Plérin, le marché du porc breton est une référence incontournable pour la filière porcine depuis 50 ans.
A Plérin, le marché du porc breton est une référence incontournable pour la filière porcine depuis 50 ans.
(Cette vidéo est réalisée par le MPB)
Le Marché du Porc Breton (MPB), référence française du prix du porc commémorait ses cinquante ans, mercredi dans les Côtes d’Armor, dans un contexte difficile.
La flambée des prix des matières premières et le difficile renouvellement des éleveurs fragilisent une filière française forte de 22,5 millions de porcs produits en 2021 et qui pourrait glisser vers les 20 millions à 2025. Mais c’est le principe même du marché au cadran, dont la première cotation a eu lieu le 15 juin 1972 pour garantir la transparence des transactions, contribuer à un juste prix et maintenir un tissu d’exploitations de taille familiale en Bretagne qui est sur la sellette.
Le prix du porc en France repose en effet sur la mise aux enchères de 25 000 à 27 000 porcs par semaine pour un volume abattu hebdomadairement de 360 000 porcs (zone Uniporc Ouest, structure de pesée-classement qui intervient dans 24 abattoirs de 8 régions du nord de la France).
Un MPB, prêt à accueillir de nouveaux acheteurs
Il faudrait plus d’animaux présentés au marché. Or aujourd’hui, l’essentiel des animaux sont livrés en direct aux abattoirs, parfois sur des cahiers des charges « industriels ».
Un premier pas a été franchi en mai : plusieurs groupements ont décidé d’augmenter progressivement à 15 % la part de leur production hebdomadaire présentée au Marché. L’avenir du MPB repose aussi sur la volonté des acteurs d’enrichir le catalogue de vente d’un cahier des charges « éleveur », propriété de tous les groupements et qui serait piloté par la jeune Association d’organisations de producteurs Porcs Grand Ouest. Et de proposer à la vente d’autres niveaux de qualité (mâle entier par exemple).
Le MPB signale par ailleurs qu’il est prêt à accueillir de nouveaux acheteurs. De réguliers, il n’y en a que quatre actuellement : les abattoirs JPA-Intermarché, Kerméné-Leclerc, Bernard Jean Floc’h et Abéra-Bigard, tous bretons.