Volaille : que s’est-il passé sur le marché français au début de l’année ?
Les quatre premiers mois de 2022, les abattages de volailles étaient baissiers. Les exportations et les importations avec les pays communautaires ont progressé.
Les quatre premiers mois de 2022, les abattages de volailles étaient baissiers. Les exportations et les importations avec les pays communautaires ont progressé.

En avril, les abattages étaient fortement baissiers (-6%) en raison de l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) qui a touché les pays de la Loire, après une légère hausse en janvier et mars (+0,5%). Dans les zones touchées par l’IAHP, les abattages de volailles devraient ralentir de 7% troisième trimestre 2022, d’après les mises en place prévisionnelles de l’Itavi. Le fléchissement serait imputable au canard à rôtir (-30%), à la dinde (-17%) et à la pintade (-17%). Le poulet accuserait une baisse de 1 à 3%.
Hausse des exportations vers l’UE
Le commerce extérieur en viande de volaille continue de se développer sur les quatre premiers mois de 2022. Les exportations françaises de viandes et les préparations de volaille étaient haussières de 14,7% en volume et de 29,5% en valeur par rapport à 2021. La France a multiplié ses envois en volume vers l’UE (+34,3%), notamment aux Pays-Bas, en Belgique et en Allemagne. En effet, depuis les accords du Brexit, les flux en provenance du Royaume-Uni transitent désormais par la France. Les découpes de dos, les ailes et les cous sous le code 0207 13 40 à faible valeur sont ensuite réexpédiés vers d’aux pays de l’UE. Cependant, les exportations de volailles françaises ont reculé de 9,4% vers les pays tiers. En cause, l’épidémie de grippe aviaire qui a bloqué les envois à destination du continent asiatique (-93% vers les Philippines, - 82% vers Hong Kong).
Progression des importations françaises de volailles
Les importations de viande de volailles ont progressé en volume (+11,3%) et en valeur (+35,6%) sur la période janvier-avril 2022. Depuis l’UE-27 seules la Belgique et la Pologne ont multiplié leur envoie vers la France, respectivement +25% et 17%. Les importations depuis le reste des pays communautaires ont chuté de 10%. Celles en provenance des pays tiers se sont fortement développées (+187% Ukraine, +102% Royaume-Uni, +101% Brésil).