Un éleveur finalement interdit de tirer sur le loup dans le Var
Après deux éleveurs du Doubs, c’est un éleveur de brebis du Var qui vient de se voir retirer l’autorisation de pratiquer des tirs de défense contre les loups par le tribunal administratif de Toulon.
Après deux éleveurs du Doubs, c’est un éleveur de brebis du Var qui vient de se voir retirer l’autorisation de pratiquer des tirs de défense contre les loups par le tribunal administratif de Toulon.
Dans une décision rendue le 24 juin 2024, le tribunal administratif de Toulon a annulé un arrêté préfectoral du Var qui autorisait un éleveur à procéder à des tirs de défense contre les attaques de loup. Le texte avait été attaqué par l’association One Voice, estimant les attaques du loup « pas documentées ».
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One Voice conteste la décision
La préfecture du Var avait accordé en 2022 l’autorisation à un éleveur de tirer sur les loups après des attaques présumées sur son troupeau de brebis. L’association One Voice dénonce « des attaques qui n'étaient pas documentées, qui n'étaient pas prouvées, sur un troupeau de 650 brebis qui n'étaient pas correctement gardées », selon les propos de sa présidente Muriel Arnal recueillis par BFM Toulon Var.
Le juge a statué que le troupeau, situé près du camp militaire de Canjuers, « n’était pas protégé de manière effective et proportionnée et que l’administration n’apportait aucune preuve démontrant le contraire », explique l'association de défense des animaux One Voice, dans un communiqué transmis à l’AFP. L’association avait identifié des "vulnérabilités" mais la préfecture n'avait pas mis en place les mesures pour y remédier et protéger les animaux.
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Une décision qui accable les agriculteurs
Si la décision du tribunal satisfait l’association, les éleveurs la contestent. Victimes de trop d’attaques de loups, les agriculteurs subissent d’importantes pertes de bétail. L'éleveur Thomas Charrier confie à BFMTV avoir perdu 21 bêtes depuis le début de l'année, et 51 l'an dernier.
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Pour arrêter de perdre des bêtes, il explique avoir cessé d'aller dans les Alpes avec son troupeau. « On est condamné à avoir un pourcentage de baisse sur nos troupeaux comme si c'était une maladie récurrente. Quand on a une attaque de loup, on fait une ou deux nuits blanches pour régler tous nos problèmes », témoigne-t-il.
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