Aller au contenu principal

Faf en élevage de porc « Nous recherchons les bonnes opportunités d'achats de matières premières"

Pour réduire le coût matière des aliments fabriqués à la ferme, les associés de la SCEA de Restrezerch ont augmenté leurs capacités de stockage de matières premières. Ils peuvent ainsi bénéficier de nouvelles opportunités d’achats.

À la SCEA de Restrezerch à Pont-Scorff dans le Morbihan, on a toujours fabriqué les aliments à la ferme depuis la création de l’élevage dans les années soixante, et ce depuis trois générations. En 2016, avec l’arrivée de Corentin et de Charles Nevannen aux côtés de leur père François, l’élevage a doublé de taille pour atteindre 360 truies et leur suite, et passer à une Faf totale.

Lire aussi : "Notre élevage de porcs est autonome en protéines"

En 2021, malgré la possibilité de stocker à la récolte toutes les céréales nécessaires pour l’année, la capacité de stockage a été augmentée de 300 tonnes avec des petites cellules. L’objectif est d’être plus polyvalent et d’avoir les capacités de s’adapter aux opportunités d’achats.

80 % de tourteau de soja en moins

Grâce à ces capacités de stockage, les éleveurs, sous cahier des charges non-OGM, peuvent utiliser une grande diversité de matières premières. Certaines sont utilisées en routine sur l’élevage : maïs humide, blé, orge, féverole sont produites en partie sur l’exploitation ou par leurs voisins. Avoine, pois, tourteaux de soja, de colza et de tournesol, remoulage, son, cosses de blé noir et lactosérum sont achetés à l’extérieur. D’autres matières premières sont entrées dans la Faf en fonction des opportunités d’achats, comme de la vesce et des lentilles cette année. Mais l’utilisation de certaines matières premières telles que la féverole, le pois et la vesce, nécessite d’être pensée en amont : « ce sont des produits très durs, il faut des vis adaptées ». Les éleveurs restent à l’affût d’opportunités d’achats (semences ou légumes déclassés de type pois pour la consommation humaine) sur le territoire breton ou en France à l’aide de leur groupement Eureden. « Avec cette diversité de matières premières, nous avons diminué de 80 % l’utilisation de tourteaux de soja dans les aliments. On n’a pas observé de baisse de performances zootechniques, ça continue même à s’améliorer. » Pour ce qui est des autres stratégies d’achats, les éleveurs se couvrent à la baisse sur quatre à six mois. « Mais aujourd’hui personne ne sait ce qu’est un bon prix. »

Souplesse dans la fabrication

Les éleveurs souhaitent garder de la souplesse dans leur fabrication d’aliments. En fonction des opportunités d’achats et des livraisons de lactosérum, ils souhaitent pouvoir modifier rapidement leurs onze formules alimentaires. Il faut alors trouver un juste milieu pour la fréquence des livraisons d’huile et des huit minéraux afin de pouvoir adapter rapidement les formulations. La fabrication se fait pour 1,5 jour de consommation afin de gérer peu de stocks et pouvoir réagir rapidement en cas de problème sur l’aliment fabriqué. Les éleveurs se sont également équipés de quatre microdoseurs permettant l’ajout d’additif (levures, vitamines, magnésium, hépatoprotecteur…).

Maintenir un stockage et une fabrication de qualité

Les éleveurs veillent à maintenir la qualité nutritionnelle des matières premières stockées. Ils stockent leur maïs en silo couloir pour améliorer la digestibilité de son énergie et de ses acides aminés, et pour garder une bonne conservation en prenant le temps de bien broyer et bien tasser le maïs. Celles qui sont conservées à sec sont toutes nettoyées à leur arrivée et pour certaines en sortie de cellule. Pour ce qui est de la fabrication, deux broyeurs permettent d’obtenir des granulométries adaptées aux différents stades physiologiques. De plus, pour les matières premières taniques, l’éleveur veille à ne pas dépasser 8 à 10 % d’incorporation afin d’éviter les refus à l’auge.

Fiche élevage

SCEA de Restrezerch

360 truies naisseur-engraisseur
7 bandes, sevrage 21 jours
4 UTH
200 ha SAU

Repères

Les cultures de l’exploitation

Maïs : 108 ha (110 q sec/ha)
Blé : 60 ha (75-80 q/ha)
Orge : 20 ha (75-80 q/ha)
Féverole : 7 ha (45 q/ha)
Colza : 5 ha (35 q/ha)

Chiffres clés

Les capacités de stockage

4 silos maïs : 1 300 t équivalent sec
1 cellule à blé : 550 t
1 cellule d’orge : 350 t
11 cellules de 50 t
2 cellules de 14 t

Les plus lus

<em class="placeholder">Séverine et Benoît Le Page, accompagnés à gauche de Rémi Berthevas, Porélia  : « Le bâtiment doit se payer tout seul grâce à l’amélioration de l’indice de ...</em>
« Nous maîtrisons notre revenu en étant plus autonomes sur notre élevage de porcs»

L’élevage de 165 truies de Benoît et Séverine Le Page a connu une croissance continue de ses performances techniques et…

<em class="placeholder">Sébastien, chef d’élevage, à gauche, Léa, Marius, Clément et au fond Laurent Abiven, de Porc Armor Évolution</em>
« La maîtrise du coût de revient par porcelet est le fruit d’un travail en équipe »

Situé à Saint Michel de la Roé en Mayenne, le naissage associatif de la Lande de 950 truies est détenu par six éleveurs…

<em class="placeholder">La méthanisation passive est une solution rentable pour couvrir sa fosse à lisier, à condition de tenir compte de certaines contraintes techniques et économiques</em>
La méthanisation passive du lisier de porc, une solution rentable

D’après les suivis réalisés par la Chambre d’agriculture de Bretagne, la méthanisation passive du lisier de porc peut…

<em class="placeholder">Eleveur donnant les instructions à son salarié. Agriculteur employeur. Transmission des consignes. Discussion. Explication des tâches à accomplir. Emploi en élevage ...</em>
L’intéressement, un outil intéressant pour motiver les salariés en élevage de porc

L’intéressement est une forme d’épargne salariale qui permet de verser aux salariés une prime proportionnelle aux performances…

<em class="placeholder">Guillaume Degoulet, SCEA des Sables (à gauche) et Sylvain Jouy, Agrial : &quot; Le Label rouge Opale m&#039;a permis de financer un nouvel engraissement lors de mon installation. &quot;</em>
« La montée en gamme m'a aidé à financer mon bâtiment de porc en engraissement »

Avec le Label rouge Opale, Guillaume Degoulet a orienté la production porcine de son exploitation vers une montée en gamme…

<em class="placeholder">Les manquements aux règles sanitaires concernent parfois les mouvements dans l’élevage, avec notamment  le passage d’un bâtiment à l’autre sans changement de ...</em>
« Beaucoup d’efforts restent à faire sur l’observance des mesures de biosécurité en élevage de porcs »

Les audits réalisés depuis 2020 en élevage montrent un niveau de biosécurité général insuffisant. Des mesures simples à mettre…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Porc
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Filière Porcine
Newsletter COT’Hebdo Porc (tendances et cotations de la semaine)