Des queues entières en test dans dix élevages de porcs français
Le projet interprofessionnel national C3PO vise à identifier les bonnes pratiques d’élevage de porcs à queue entière et à confronter les expériences des éleveurs, techniciens et vétérinaires.
Le projet interprofessionnel national C3PO vise à identifier les bonnes pratiques d’élevage de porcs à queue entière et à confronter les expériences des éleveurs, techniciens et vétérinaires.
Démarrée il y a quelques années à l’échelle régionale avec l’OS porc Bretagne, la démarche de mutualisation des résultats d’essais sur l’élevage de porcs à queue entière prend une dimension nationale avec le nouveau projet C3PO (Caudectomie projet pilote en élevage de porc). Il s’agit d’une initiative interprofessionnelle, portée par la Coopération agricole, avec l’Ifip, les associations de vétérinaires SNGTV et AVPO et cinq coopératives partenaires (Cirhyo, Fipso, Eureden, Porc Armor évolution et Evel’up).
Lire aussi : Quelles sont les initiatives d’arrêt de coupe des queues des porcelets de nos voisins européens?
« L’objectif est de documenter au maximum la mise en place d’essais de queues entières, d’identifier les bonnes pratiques et les savoir-faire et d’enrichir les guides techniques existants à partir du retour d’expérience des éleveurs, des techniciens et des vétérinaires impliqués dans les essais. L’enjeu final étant de voir comment réussir à arrêter progressivement la coupe des queues », ont expliqué Valérie Courboulay de l’Ifip et Mélanie Liber, vétérinaire au sein de Breizhpig et présidente de l’AVPO.
Lire aussi : Comment identifier les risques de caudophagie en élevage de porcs
Trois niveaux de suivi en élevage
Concrètement, les essais vont être mis en place dans dix élevages conventionnels (deux par coopérative), représentatifs des élevages français sur caillebotis, avec un sevrage à 21 ou 28 jours. Le suivi se fera sur trois bandes successives (la bande 2 démarrant après l’abattage de la bande 1), avec 100 porcs par bande à queue non coupée, soit une dizaine de portées de truies de rangs variés. « Il n’y aura pas de protocole d’élevage imposé, l’objectif étant de recueillir la diversité des techniques en place. » Un guide pour le suivi des animaux et les interventions a été proposé (mises en place de grilles de notation). Le suivi de l’élevage se fera à trois niveaux : par l’éleveur (notations quotidiennes de l’état des queues, des événements observés et interventions, du temps additionnel pour le suivi des cases à queues entières), par le technicien (mesures en fin de maternité, de post-sevrage et d’engraissement) et par le vétérinaire intervenant en cas de morsures (prise en charge des mordus, recueil de données de santé…). Le projet est financé par la DGAL et Inaporc.