Fièvre porcine africaine : la biosécurité est vitale dans les élevages de porcs d'Italie du Nord
En Italie, les manquements à la biosécurité sont lourdement pénalisés dans les zones réglementées où sévit la FPA.
En Italie, les manquements à la biosécurité sont lourdement pénalisés dans les zones réglementées où sévit la FPA.

Un audit biosécurité est obligatoire tous les six mois. Les éleveurs ont quinze jours pour se mettre aux normes s’ils ne le sont pas. En attendant, les animaux sont bloqués dans l’élevage. Selon Claudio Mazzoni, un vétérinaire italien qui exerce dans cette région, les élevages de cette région sont de taille importante (500-600 truies), avec une structure de production éclatée (engraissement séparé du naissage). Il est donc vital pour ces éleveurs de pouvoir transférer les animaux d’un site à l’autre.
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Les élevages non conformes peuvent également subir des pénalités très lourdes en termes de paiement des porcs charcutiers. Pour eux, le prix pouvait descendre en janvier dernier à 0,80 euro le kilo de carcasse, alors que le prix moyen du marché avoisinait les 2,20 euros le kilo. Depuis le 1er juillet 2024, 32 foyers ont été détectés dans des élevages italiens et 323 sangliers positifs ont été dénombrés (décompte établi au 10 mars 2025). Un sanglier a été détecté à 55 km de la frontière française. Des mesures de zonage importantes ont été prises dans le nord du pays où se trouvent la majorité des cas et des foyers récents, selon la plateforme ESA (1).