Une charte pour défendre les valeurs du lait de brebis français
Pour sa seconde assemblée générale, France Brebis Laitière a réuni ses membres le 29 avril à Toulouse. Parmi les travaux de l’association, la charte Lait de brebis France a mobilisé les efforts au cours des derniers mois.
Pour sa seconde assemblée générale, France Brebis Laitière a réuni ses membres le 29 avril à Toulouse. Parmi les travaux de l’association, la charte Lait de brebis France a mobilisé les efforts au cours des derniers mois.
Association à vocation interprofessionnelle, France Brebis Laitière a tenu le 29 avril à Toulouse son assemblée générale 2022. À cette occasion, Jean-Marc Chayrigues, représentant des industriels laitiers, a été élu président et succède à Laurent Reversat, représentant du collège des coopératives laitières.
Très attendue, la charte Lait de Brebis France a été signée par les présidents des trois collèges, producteurs, coopératives et transformateurs privés. Démarche volontaire et collective pour défendre et promouvoir les valeurs de la filière lait de brebis, elle constitue le socle commun à l’ensemble de la filière. « La filière lait de brebis est porteuse de valeurs fortes : naturalité, élevage responsable, valorisation des territoires, des femmes et des hommes…, a rappelé Laurent Reversat. La Charte lait de brebis France est un outil collectif et évolutif qui traduit ces valeurs en engagements, dessine un chemin de progrès et permettra de promouvoir la filière du lait de brebis. »
Producteurs et transformateurs engagés
Les engagements sont portés par la production et la transformation pour une démarche RSE de filière. Pour les éleveurs, un document technique faisant le lien avec le guide des bonnes pratiques ovin sur les questions réglementaires est en cours de finalisation. De leur côté, les entreprises devront remplir un questionnaire sur leurs engagements.
« Avec cette charte, nous voulons fixer les pratiques vertueuses de la filière : le pâturage, une partie de l’alimentation du troupeau produite sur l’exploitation ou l’élevage des agneaux sous la mère jusqu’à l’âge d’être ruminants (28 jours minimum), poursuit Laurent Reversat. Cette charte répond à certaines attentes sociétales et met en valeur ce que nous voulons défendre, ce que nous sommes. »
Le déploiement est prévu en 2023, sous forme d’autodiagnostic accompagné en élevage.
Évaluer objectivement le bien-être animal
Côté bien-être animal, le projet Moubiene permettra de disposer d’une méthode d’évaluation objective, basée sur des critères partagés et retenus par la profession. C’est aussi un outil pour mettre en avant les bonnes pratiques.
« Un des enjeux forts pour notre filière en 2022 sera de faire entendre la nécessité d’accompagner éleveurs et transformateurs pour faire face à la hausse importante des charges, a exposé en conclusion Sébastien Bouyssière, l'animateur de FBL. Le plan de résilience annoncé ne suffira pas. Malgré la loi EGAlim 2 et dans le contexte inflationniste global que nous connaissons, le marché aura du mal à absorbe l’ensemble des hausses subies actuellement par l’amont et l’aval. » Si le prix du lait de brebis a poursuivi sa progression sur la campagne 2020/21, à 993 euros pour 1 000 litres, les charges en élevage se sont emballées. L’Ipampa de la campagne 2020/21 (d’octobre à septembre) est à 110,4, soit +6,9 % par rapport à la campagne précédente. Et la situation s'est encore dégradée en début d’année, avec une hausse qui a atteint 11,7% sur 12 mois glissants à mars 2022, alors même que les conséquences de la guerre en Ukraine commençaient à peine à se faire sentir.