Le dossier annuel ovins 2023 vient de paraître !
Comme chaque année, l’Institut de l’élevage publie le bilan économique des filières ovines laitière et allaitante. Malgré des pris payés aux producteurs élevés, les voyants sont au rouge.
Le Dossier annuel ovins-Année 2023, publié par l’Institut de l’élevage à la mi-avril dresse en 44 pages le panorama économique des filières brebis lait et ovin allaitant pour l’année écoulée.
En viande ovine, la production accuse un net repli en 2023. La combinaison de la baisse des sorties des élevages français et de l’importation de vifs espagnols explique la diminution du disponible français. Malgré la tendance à la contraction de l’inflation, les achats des ménages restent en berne sur la viande ovine. L’offre en repli, la cotation de l’agneau a atteint des sommets, dépassant les 8,90 euros du kilo entrée abattoir en fin d’année. Les prix des intrants (engrais, carburant et aliment) se sont contractés ou stabilisés mais restent à des niveaux élevés, pesant sur la trésorerie des exploitations. Fin 2023, on observe le maintien du cheptel reproducteur. Toutefois, celui-ci a décroché de 15 points sur les dix dernières années.
Une production ovine européenne en perte de vitesse
En ovin lait, la collecte s’est maintenue en 2023, après la baisse enregistrée de la campagne 2021-2022. Les volumes de production sont restés corrects grâce à des fourrages de qualité, malgré la sécheresse de l’été 2022 et les charges toujours très élevées. Le prix payé aux producteurs a grimpé de 11 %, ne parvenant pas à assurer à ceux-ci un revenu suffisant.
Dans les perspectives 2024, la production européenne (France, Espagne, Grèce et Italie) devrait s’amenuiser, confrontée au changement climatique et à une inflation toujours présente qui pèse sur le portefeuille des consommateurs.