La viande bio plaît et l’agneau se cherche encore
Alors qu’Interbev présente les résultats positifs de son enquête sur la consommation de viande bio, l’Itab met en garde sur les défis de la filière ovine bio.

À l’occasion des BioThémas (conférences annuelles organisées au Sommet de l’élevage par l’Itab et le Pôle bio Massif central), présentés cette année en webinaire du fait de la situation sanitaire, un bilan a été fait sur la dynamique de la filière ovine bio. Le chiffre d’affaires de la filière ovine bio est de 72 millions d’euros pour 2019 (9 % de l’ensemble des viandes bio françaises), soit une progression de 9 % par rapport à 2018.
Le nombre de brebis allaitantes bio a connu une augmentation de 10 % en 2019 et représente 238 000 têtes, alors que, parallèlement, le nombre annuel de fermes ovines en conversion diminue depuis 2017. Quatre régions, situées dans la partie sud de la France, représentent 75 % des ventes ovines biologiques en filière organisées (Occitanie, Auvergne Rhône-Alpes, Nouvelle-Aquitaine et PACA), avec des particularités sur les agneaux produits (race, conformation…).
Jean-François Deglorie, coordinateur de Forébio et animateur technique Commission Bio Interbev rappelle les trois principales problématiques freinent la valorisation de la viande d’agneau bio : un déséquilibre saisonnier (saisonnalité des ventes), l’équilibre matière et l’adéquation qualitative. En effet, sur la gestion de la production, tous les agneaux avec les bonnes conformations ne sont pas disponibles au bon endroit au bon moment pour approvisionner boucheries traditionnelles, rayons de grandes surfaces et plats cuisinés. Le Casdar ReVABio (régularité des ventes en agneau bio), piloté par l’Itab et l’Institut de l’Élevage, étudie les solutions pour lever ces contraintes.
Sept Français sur dix mangent de la viande bio
La Commission Bio d’Interbev, l’Interprofession de l’Élevage et des Viandes, dévoile également les résultats d’une étude sur "Les Français et la consommation de Viande Bio". Les Français apprécient la viande bio et retrouvent les valeurs que la société demande à l’élevage : le respect de l’environnement et le bien-être animal. Les consommateurs aimeraient par ailleurs trouver plus facilement de la viande bio dans la restauration, qui ne représente que 7,6 % des volumes. En moyenne, sept Français sur dix déclarent manger au moins occasionnellement de la viande bio, soit 13 % de plus qu’en 2015.