Volaille : réduction progressive de l’offre
Le dernier conseil spécialisé volaille de l’Ofival a permis le faire le point sur l’état du marché.
Au sein de l’Union, la réduction de l’offre a permis un redressement des prix, sauf en Grande-Bretagne. Ainsi, selon la Commission Européenne, le prix moyen communautaire du poulet entier, à 1,44 euro/kg, a progressé de 4 % sur les quatre premiers mois de l’année.
De façon plus détaillée, en France, la réduction des mises en place organisée par les diverses interprofessions a permis un maintien des prix au-dessus des niveaux de l’an passé.
En ce qui concerne le marché de l’aliment, la flambée des prix par rapport à l’année dernière se poursuit. Toutefois, au mois de mai, la tendance a été baissière pour de nombreuses espèces… Selon l’Ofival, les cours du maïs rendu Pontivy ainsi que du blé (départ région Centre) ont même amorcé un recul entre janvier et mars, en raison d’un marché peu demandeur, ce qui explique ce tassement des indices matières premières.
Recul des mises en place de poussins de chair
En France, l’activité des couvoirs, publiée par Agreste, renseigne sur les niveaux de production des différentes espèces.
Pour les poussins de chair, on constate en avril un recul de 6 % des éclosions. Pour les canards, on note toujours des évolutions divergentes selon la destination : pour le mois de février, hausse de 9,1 % des éclosions de canetons à rôtir, et baisse de 6,7 % des canetons à gaver. En avril, la tendance s’est régularisée avec des évolutions respectives de +0,9 et +0,8 % par rapport à l’an passé.
En dinde et en pintade, la tendance est baissière, et le recul des éclosions a été plus rapide pour la pintade (-1,4 % en avril pour la dinde, contre -10,4 % sur la même période pour la pintade). Mais avec une baisse de 8,6 % des œufs de dindes mis en incubation en avril, la baisse de la production devrait rapidement s’accélérer.
Sur les quatre premiers mois de l’année, les abattages de poulet (en volume) progressent de 1,1 % en cumul par rapport à 2003. C’est une des rares espèces à enregistrer une telle hausse. Pour la dinde, la baisse est de 0,8 %, et de 5,2 % pour le canard à rôtir. Même tendance pour la pintade : -5 % et pour le lapin : -2,3 %.
Le bilan du commerce extérieur se détériore
Enfin, les chiffres du commerce extérieur sont inquiétants. Sur le premier trimestre, le recul de nos exportations s’est accentué, passant à -9 % en glissement annuel selon Agreste. Dans le même temps, les importations reculent de 5 %, avec 53 000 téc.
Plus précisément, les exportations de viandes et de préparations de poulet reculent de 8 % en glissement annuel, avec un repli plus fort pour les préparations (-46 %) que pour les viandes (-2 %). Au niveau des destinations, c’est l’UE qui est la plus touchée (-26 %) alors que le Moyen-Orient se tient mieux (-5 %).
Au sein de l’Union, la baisse la plus importante concerne notre principal client, la Grande-Bretagne (repli de 26 %). Pour la dinde, le recul est particulièrement accentué avec une diminution de 12 % des exportations sur le premier trimestre. Les ventes intra-communautaires chutent de 6 %, alors que les envois vers la Russie se replient de 49 %.