Vins français : les prix vont-ils encore grimper ?
Finalement, la vendange 2011 s’oriente vers un volume de 48,8 millions d’hectolitres, soit 8 % de plus que l’an dernier et 4 % au-dessus de la moyenne des cinq dernières années. Le 8 septembre, le ministère de l’Agriculture a revu ses prévisions à la hausse (en août, son service de la statistique annonçait une vendange inférieure à
48 Mhl). Les pluies du mois d’août auraient compensé la sécheresse printanière, particulièrement marquée en Champagne et en Charente. Deux jours plus tôt, Jérôme Despey, président du conseil viticole de FranceAgriMer, se montrait pourtant optimiste, évoquant l’hypothèse d’une progression des prix de 5 à 10 % en rouges et rosés pour la prochaine campagne, après les fortes hausses enregistrées l’an passé. Suite à une petite récolte en 2010, les stocks sont en baisse et les récoltes en Espagne, en Italie et au Portugal ne s’annoncent pas des plus abondantes. Toutefois, quelques incertitudes planent sur la future campagne de commercialisation. Certains négociants (comme Castel), estimant la matière première française trop coûteuse, se tournent vers les vins espagnols pour la fabrication de leurs marques d’entrée et de cœur de gamme. Selon FranceAgriMer, les importations françaises de vins auraient déjà progressé de 14 % (à 5,7 Mhl) sur les onze mois de la campagne 2010-2011. À l’export, la tendance est pour l’instant positive, mais la consommation tiendra-t-elle aux États-Unis, touchés par une forte crise financière ?