Vin : quand la Chine s’éveillera, elle boira
Il y a quatre ans, l’Onivins avait été chargé par le ministère de l’agriculture de réaliser un projet d’implantation d’un vignoble et son outil de vinification en Chine, dans le cadre d’un partenariat d’Etat à Etat. La Chine devait fournir le terrain et le personnel, la France les plants, matériels, encadrement technique et formation, notamment les méthodes œnologiques correspondant à l’élaboration d’un type de vin «à la française». Le vignoble mis à disposition par la Chine et baptisé Hualaï couvre 25 hectares à 100 km au nord-ouest de Pékin. Ce partenariat s’est révélé efficace puisque la première vendange a eu lieu en 2003 et que la production pourra être mise sur le marché dès les prochaines semaines. L’Onivins, bras séculier du ministère dans cette affaire, se félicite de cette première étape majeure dans la réalisation d’un projet modeste en volume mais qui va se développer surtout en tant que vitrine d’exposition du savoir faire français et sans doute de vente directe. Un tel rôle sera favorisé par l’implantation du domaine à proximité de la capitale et de la Grande Muraille, c’est-à-dire dans une grande zone touristique. En 2005, la commercialisation devrait se structurer autour d’une société mixte entre une entreprise française et l’état chinois. L’affaire semble mieux engagée que plusieurs projets montés par quelques grands groupes (Pernod-Ricard, Jeanjean ou William Pitter).