Viande de porc : la reprise de la production chinoise freine les échanges mondiaux
Les exportations mondiales de viande porcine sont à nouveau anticipées en baisse par l’USDA avec la reprise de la production chinoise. L’Union européenne, comme les autres exportateurs devra s’orienter vers des marchés alternatifs pour écouler sa production.
Les exportations mondiales de viande porcine sont à nouveau anticipées en baisse par l’USDA avec la reprise de la production chinoise. L’Union européenne, comme les autres exportateurs devra s’orienter vers des marchés alternatifs pour écouler sa production.
Les exportations mondiales de viandes de porc devraient baisser en 2022 de 10% sur un an selon les prévisions de l’USDA. Elles sont estimées à 10,6 millions de tonnes (Mt). “Les perspectives sont de plus en plus sombres”, indique le département d’agriculture dans une note parue mi-juillet. Les chiffres concernant les importations chinoises de viande de porc ont été revus à la baisse ce mois-ci. Les importations de l’Empire du milieu sont attendues à la baisse par rapport à ce qui avait été annoncé en avril (-1,4 Mt). En repli de 39 %, elles sont quantifiées à 2,2 Mt, la moitié de leurs niveaux de 2021.
Regain de la production chinoise et hongkongaise
La production de viande porcine reprendra progressivement en Chine sur un an (+2%). Elle s'établira à 51,8 Mt. La production restera en dessous des niveaux antérieurs à l’épidémie de peste porcine africaine (PPA). Le pays restera le premier importateur mondial avec 20% des achats mondiaux de viande de porc, contre 42% en 2020. A Hong Kong, les importations de viande seront également en recul (-21%) sur un an. Elles sont évaluées à 275 000 tonnes. Lors de l’épidémie mondiale de PPA, le pays a été contraint de réduire ses importations. Il a donc relancé sa production nationale.
Perte d’un marché prometteur pour les exportateurs
L’Union européenne et le Brésil, principaux exportateurs de viande de porc, verront leur production reculer de 2%, à respectivement de 22,6 Mt et de 4,3 Mt. Comme les Etats-Unis, ils devront trouver se tourner vers des marchés alternatifs comme la Corée du Sud, le Mexique, le Japon et les Philippines. Cependant, la vente de viande porcine dans ces pays ne comblera pas la perte d’une partie du marché chinois selon l’USDA.
Des répercussions sur la viande de poulet
La hausse des disponibilités en viande porcine sur le marché chinois devrait conduire le pays à diminuer ses importations de poulet. En effet, les consommateurs préfèrent le porc. La Chine ne capte néanmoins que 5 % des échanges mondiaux de poulet. En revanche, l’USDA ne prévoit aucune répercussion sur le marché chinois du bœuf. Au contraire, les importations sont estimées à la hausse (+3%) en 2022.