Viande de porc : effondrement des ventes UE à la Chine
Découpe : Le net ralentissement des exportations européennes de viande de porc ne cesse de s’affirmer. Selon le Marché du porc breton, la plupart des pays exportateurs, et en particulier l’Espagne, soulignent un regain de difficultés commerciales, avec une « absence remarquée de la Chine aux achats cet été ». Un ressenti qui ne vient que confirmer voire accentuer une tendance déjà relevée ces derniers mois. Selon Bruxelles, l’Union européenne n’a exporté que 302 109 tonnes de viande de porc en mai, soit 18,65 % de moins qu’en mai 2016. En cause, l’effondrement des ventes à la Chine : -50,34 % à 190 768 tonnes ! De quoi plomber les premiers résultats 2017 ; en cumul de janvier à mai, l’Europe chute de 6,8 % avec un peu moins de 1,59 Mt de viande de porc expédiées, dont 538 250 t seulement à destination du géant asiatique (-25,1 %).
Porc : Le 14 juillet a entraîné des retards d’enlèvement qui facilitent aujourd’hui l’approvisionnement de l’abattage découpe. À cela s’ajoute la nouvelle bourrasque baissière venue du Nord qui limite l’attractivité des marchandises françaises et incite les industriels à rester prudents quant à leur attractivité sur la scène communautaire. Un contexte qui a fait chanceler le prix de base 56 TMP hier à Plérin (-0,5 centime).
Porcelet : La France n’échappe pas à la tendance baissière européenne. Si quelques échanges s’effectuent sur des bases de prix maintenues, lorsque la qualité et la taille du lot correspondent aux besoins des acheteurs, le regain de faiblesse du marché du porc charcutier incite les engraisseurs à la prudence, tandis qu’une offre plus étoffée facilite les approvisionnements et autorise une plus forte pression sur les cours.
Compte tenu de la stabilité des cours des porcs charcutiers, la tendance était au maintien, la semaine dernière, des prix indexés publiés par l’Ifip.