Viande in vitro : les sénateurs prolongent leurs travaux
Olivier Rietmann et Henri Cabanel ont remis leur rapport sur les aliments cultivés ou aliments de laboratoire. Ils proposent une accélération des recherches pour ne pas être dépendants d’entreprises étrangères à l’avenir, avec création d’une unité dédiée. Face aux "craintes", les membres de la commission des Affaires économiques ont décidé de prolonger leurs travaux de quinze jours.
Olivier Rietmann et Henri Cabanel ont remis leur rapport sur les aliments cultivés ou aliments de laboratoire. Ils proposent une accélération des recherches pour ne pas être dépendants d’entreprises étrangères à l’avenir, avec création d’une unité dédiée. Face aux "craintes", les membres de la commission des Affaires économiques ont décidé de prolonger leurs travaux de quinze jours.
Les sénateurs Olivier Rietmann et Henri Cabanel suggèrent dans leur rapport du 14 mars 2023, examiné par la commission des affaires économiques du Sénat le 15 mars 2023, d’accélérer la recherche en France sur le développement de la viande de culture (ou viande de laboratoire), malgré les réticences des mondes agricole et politique. Au terme de deux déplacements sur le terrain et d’une quarantaine d’auditions, les rapporteurs ont pu constater que le développement des aliments de culture « n’étaient pas pour demain », souligne un communiqué de la commission des affaires économiques du Sénat.
Ils craignent cependant que la France ne se laisse distancer dans la recherche par d’autres pays, avec le risque d’être à l’avenir dépendant de grandes entreprises étrangères. Les deux sénateurs recommandent ainsi de ne pas exclure, par principe, le financement de l’innovation, par des subventions publiques, notamment.
Une unité de recherche dédiée
Si Olivier Ritemann et Henri Cabanel sont conscients que ces produits suscitent une très forte défiance en France, ils assurent que leurs travaux ont présenté un objectif de protection du monde agricole et des consommateurs. Les rapporteurs proposent la création d’une unité de recherche dédiée à l’alimentation de laboratoire Inrae-CNRS.
Devant les craintes suscitées par le développement de tels produits, ses conséquences sur l’élevage et les nombreuses interrogations soulevées par la présentation du rapport des deux sénateurs, les membres de la commission ont souhaité prolonger leur réflexion de quinze jours.