Viande bovine : de combien ont reculé les abattages en 2022 ?
La baisse de la production française de viande bovine approcherait -4,2 % selon les premières données disponibles. Les prix ont fortement progressé. Sur le marché de la viande, l’année débute dans le calme.
La baisse de la production française de viande bovine approcherait -4,2 % selon les premières données disponibles. Les prix ont fortement progressé. Sur le marché de la viande, l’année débute dans le calme.
Ce sont les abattages de vaches mixtes et laitières qui ont le plus chuté en 2022, avec 5 % d’animaux abattus en moins, selon les premières remontées d’Interbev (ces données ne concernent que les abattoirs de plus de 1 500 tonnes/an). De quoi expliquer l’envolée des prix de la viande hachée, une des catégories les plus inflationnistes de l’année : +32 % en novembre pour les viandes hachées surgelées et +25 % pour les fraîches selon Iri. Les ménages ont donc dû dépenser plus, tout en modérant leurs achats, sur les semaines 49 à 51, les ventes en valeur de viande hachée fraîche ont bondi de 18,2 %. Sur l’ensemble de l’année, la hausse est de 5,3 % selon les données Nielsen pour Interbev.
Le nombre de gros bovins abattus en 2022 a reculé de 4 %. C’est une baisse plus forte que ce qui avait pu être anticipé par les experts de l’Idele, alors que l’année a été riches en mauvaises surprise : flambée de l’énergie, baisse de la consommation en volume à cause de l’inflation, vagues de chaleur et forte sécheresse notamment.
Une hausse des prix des gros bovins importante sur 2022
La cotation entrée abattoir du jeune bovin Viande R3 (hors Blondes et Parthenaises) a commencé 2022 à 4,41 €/kg et l’a fini à 5,36 €/kg, soit 21,5 % de hausse en un an. Une flambée inédite et historique à tempérer par la hausse des coûts de production, comme l’aliment, les engrais et le carburant.
Un marché de la viande bovine calme en ce début janvier
Début d’année plutôt calme sur le marché français de la viande bovine. La période n’est jamais propice aux achats des ménages, entre les promotions pour le porc et les soldes et cette année peut-être encore moins du fait de l’inflation qui réduit les dépenses.
Les opérateurs de l’abattage découpe disposent de peu d’offres sur le marché, mais comme leurs commandes sont aussi limitées, l’équilibre reste de mise et l’activité plutôt calme. Les fériés de fin d’année ayant eu lieu des dimanches, les perturbations étaient dans l’ensemble plus limitées que les années précédentes, comme l’illustres les données Normabev publiées par Interbev qui rapportent des abattages de vaches viande en hausse de 6,7 % et de vaches mixtes et lait en progression de 7,5 % sur la semaine 52 de 2022 comparé à 2021. A noter, une bonne activité commerciale sur la fin décembre qui a notamment permis d’écouler les stocks de pièces nobles.