Veau : légère reprise de la production française
Même si avec la fin des vacances scolaires et la reprise de l'activité des cantines, la demande en veau est tout à fait correcte, c'est avant tout l'offre limitée en veaux nés, élevés et abattus en France qui explique la situation actuelle. En effet, la demande pour des animaux ne correspondant pas à ces critères reste en retrait, alors que les apports d'animaux suivant ces caractéristiques d'origine (les 3F) demeurent faibles.
La production française se ressaisit
Depuis quelques temps maintenant, le volume d'abattage en France diminue régulièrement. D'après l'Ofival, sur les six premiers mois de l'année, le repli est de 4,3 % par rapport à la même période de 2003. Le déficit national s’est par conséquent accentué régulièrement. D’autre part, selon l'Institut de l'élevage, pendant le mois de septembre, le prix du veau de boucherie a été confronté à l'augmentation importante des importations en provenance des Pays-Bas (+ 24 %). Cependant, il semble que ces entrées de marchandises n'aient pas comblé totalement le déficit national.
Tout ceci n’a pas été sans conséquence sur les prix. L'Ofival indique en effet une augmentation de 7,1 % du prix à la production des veaux de boucherie en France. Entre le 1er janvier et le 12 septembre 2004, il s'est élevé en moyenne à 5,30 euro/kg contre 5,00 euro/kg pour la même période de 2003.
Cependant, depuis le mois d'octobre, la situation semble avoir évolué. Notre production intérieure a progressé et, parallèlement, les importations des Pays-Bas ont diminué. Ce phénomène devrait se prolonger sur la fin de l'année. Selon l'institut de l'élevage, les mises en place ont été plus nombreuses au second trimestre ce qui permettra sans doute à l'offre française de continuer à reprendre le dessus.
Diversité des tendances dans l'UE
En Italie, la situation du marché du veau de boucherie diffère quelque peu de la tendance observée en France. En effet, toujours selon l'institut de l'élevage, la chute des abattages a été compensée par de plus fortes importations néerlandaises. Entre janvier et juillet 2004, le volume d'abattage italien a diminué de 3.500 tec, soit d'un peu plus de 4 %. Simultanément, les importations en provenance des Pays-Bas ont progressé de 4.700 tec, soit une hausse de 11,7 %. L'offre néerlandaise participe donc désormais à 35 % de l'offre en Italie.
Quant au prix à la production, il s'élevait en moyenne à 4,70 euro/kg entre le 1er janvier et le 12 septembre 2004, augmentant ainsi de 8,2 % par rapport à la même période de 2003.
Contrairement aux deux pays évoqués précédemment, les abattages aux Pays-Bas ont progressé de 3,6 % sur les six premiers mois de l'année par rapport à l'année dernière. Comme on pouvait le prévoir, les exportations de viande de veau sont en progression de 5,1 % vers les pays de l'Union européenne.
Enfin, il est intéressant de noter que c'est aux Pays-Bas que les opérateurs observent la plus forte hausse du prix à la production. Il augmente de 10,8 % par rapport à 2003. Sur les 9 premiers mois de l'année, il s'élève en moyenne à 4,70 euro/kg, rejoignant ainsi le niveau italien.