Une plateforme en pleine expansion à Toulouse
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Produit sur son 31 a été créé en 2011 pour promouvoir et valoriser les productions agricoles de la région toulousaine. L'association fédère près de 120 adhérents et livre 60 à 80 clients chaque semaine dont 20 collectivités.
Chaque mois, l'association Produit sur son 31 reçoit jusqu’à dix demandes d’agriculteurs du coin désireux d’intégrer la structure. Elle répond aussi régulièrement à des appels d’offres de nouveaux clients. La rançon du succès. Partie de zéro au démarrage de son activité en 2012, l’association fédère aujourd’hui de 115 à 120 producteurs de l’ancienne région Midi-Pyrénées (plus les départements limitrophes 11 et 47), et livre chaque semaine entre 60 et 80 clients réguliers.
« Notre spécificité, c’est d’avoir diversifié notre activité sur trois créneaux complémentaires : la restauration collective, la restauration commerciale et les magasins… sans avoir d’appréhension vis-à-vis de la grande distribution qui est un client comme un autre. Nous avons choisi le statut associatif pour que les adhérents s’engagent : l’association leur est dédiée, on essaie d’être un prolongement de leur exploitation agricole au niveau commercial pour valoriser au mieux leurs produits », indique Étienne Sassé, chargé du développement de la structure. Installé à la Maison de l’agriculture à Toulouse, Produit sur son 31 réunit dans son conseil d’administration des agriculteurs organisés en filières (viande, fruits et légumes, produits laitiers, épicerie…) ainsi que des élus des chambres d’agriculture de Haute-Garonne et du Tarn, partenaires techniques de l’association.
Les carcasses viennent de l’abattoir de Saint-Gaudens
Pour réceptionner les produits, les contrôler, préparer les commandes et assurer les livraisons (trois par semaine), l’association s’est dotée d’une plateforme logistique et commerciale implantée au cœur du Min de Toulouse. Pour la viande, les carcasses partent de l’abattoir de Saint-Gaudens. « L’intérêt pour les adhérents, c’est que la plateforme commercialise leurs produits à des clients qu’ils n’auraient pas pu fournir individuellement », poursuit Étienne Sassé. Autre spécificité : Produit sur son 31 ne prend en charge qu’une partie de la production de ses adhérents, ce qui lui permet de garantir un prix d’achat au préalable fixé au sein de chaque filière. « Nous n’achetons que ce que nous avons déjà vendu. Nous venons en complément des autres circuits de commercialisation », précise l’animateur.
Au niveau de la clientèle, Produit sur son 31 livre régulièrement 20 collectivités (cantine, collège, cuisine centrale), 26 restaurants (restauration d’entreprise et commerciale) ainsi que 24 épiceries, boucheries et magasins fermiers et 14 enseignes nationales de la grande distribution. Uniquement des professionnels à la recherche de produits frais, de qualité, et de proximité. « Nous mettons en valeur nos produits à travers une communication commune. C’est un repère pour les consommateurs en quête de transparence », complète-t-il.
Quant à l’avenir, « notre objectif est de continuer à développer notre activité pour que les producteurs commercialisent un maximum de leurs produits », annonce l’association. Avec l’appui technique des chambres d’agriculture et en corrélation avec les marchés, Produit sur son 31 essaie d’avoir un projet par filière (lire encadré). L’année dernière, l'association a réalisé 1,2 million d’euros de chiffre d’affaires.
Quatrième gamme et viande transformée en projet
En maraîchage, Produit sur son 31 vise deux objectifs : développer le demi-gros en bio pour assurer des livraisons régulières et mettre en place une quatrième gamme (fruits et légumes prêts à consommer) notamment pour répondre aux collectivités non équipées de légumerie. En viande, l’association cherche « à franchir un cap dans la transformation pour avoir un équilibre matière », tandis qu’en lait, « on cherche une gamme de produits la plus pertinente possible pour un développement important et une valorisation optimale ». Tout cela en partenariat avec les chambres d’agriculture. « Nous sommes lanceurs d’idées, insiste Étienne Sasse, le développement agricole, c’est leur rôle ; nous, on essaie que ce développement finisse par une valorisation des produits. »