Un weather market haussier par le blé et le maïs

Période du 19 au 25 mars. La situation climatique dans les grandes plaines américaines de culture de blé est, aujourd'hui, le principal motif d'orientation du marché céréalier. Les pluies attendues se sont révélées décevantes pour combler le déficit hydrique. Le même phénomène est déploré dans une partie des régions céréalières du bassin de la mer Noire. Ces craintes persistantes sur l'état des cultures ont dopé les cours du blé et du maïs, dans la foulée, sur la place de Chicago qui enregistrait en ce début de semaine une hausse de 21,25 cents au boisseau pour le blé, qui franchissait la barre des 7 $, et de 11 cents pour le maïs. Les cours du blé sur Euronext progressaient dans le même temps, prenant 3,50 €, en clôture, le 24 mars, réagissant à la hausse de la place américaine. Le marché physique se montrait beaucoup plus prudent, maintenant les cours du blé standard rendu Rouen dans une fourchette assez étroite de 202/204 euros. Les résultats des tirages de certificats d'exportation de blé pour la période du 12 au 18 mars incitent à réflexion. Ils ont été importants pour l'ensemble de l'UE, avec 536 000 t, mais les demandes françaises se sont limitées à 33000 tonnes. Est-ce un signe de ralentissement des ventes françaises aux pays tiers en cette deuxième partie de campagne alors que nos partenaires allemands et surtout roumains (3,1 millions de tonnes exportées en 6 mois, contre 0,9 en 2012/13) se montrent très dynamiques ?
L'origine russe très compétitiveLe problème ukrainien est momentanément passé au second plan dans l'ordre des facteurs influents de l'orientation des cours, les exportations mer Noire maintenant la cadence. Mais les opérateurs s'inquiètent à propos des blés russes en particulier, plus dans le sens de leur concurrence que dans le risque de les voir diminuer. L'origine russe est actuellement très compétitive sur l'Égypte et le Maghreb où elle risque de nous prendre des parts de marché. Et un accord à long terme de fourniture de blé russe à l'Égypte est en gestation.
La demande en orge est nulle en portuaire et, sur le marché intérieur, les fabricants d'aliments du bétail lui préfèrent le maïs, plus concurrentiel. Ce qui n'est pas le cas pour les ventes vers le nord de l'Union européenne. Ralenties, celles au départ de la façade Atlantique sont réduites à leur plus simple expression, le marché ibérique étant inaccessible face à la concurrence ukrainienne. La demande intérieure permet néanmoins au maïs d'afficher une certaine fermeté, à 184 euros, fob Rhin.