Un mois de baisse continue pour le blé
Période du 27 mai au 3 juin. La semaine 22 s'est achevée sur une baisse, confirmant la tendance enregistrée depuis le début mai et qui touche l'ensemble du marché mondial comme le note le rapport du CIC du 29 mai, qui abaisse de 4 % son index prix mondial du blé par rapport à fin avril et de 5 % son index maïs. Cette baisse est majoritairement imputée aux perspectives de disponibilités pour la prochaine campagne. Si le CIC a revu en baisse de 3 millions de tonnes (Mt) son estimation de production mondiale de blé, à 694 Mt, le stock de report n'en est pas affecté ; il est reconduit à 187 Mt. Quant à la prévision de production mondiale de maïs, elle établit un nouveau record à 995 Mt et celle de stock est augmentée de 9 Mt par rapport au mois d'avril. Dans ces conditions, que la pression s'accroisse avec la proximité de la moisson se conçoit. La grande activité du marché mondial du blé ne freine pourtant pas la baisse. Cette activité s'illustre, sur le marché européen, par la poursuite d'attribution de certificats d'exportation généreuse, 530 250 tonnes (t) pour la période du 21 au 27 mai dont 191 000 t pour la France, ce qui porte le total depuis le début de la campagne à 26,46 Mt dont 8,54 pour la France (contre 17,86 Mt l'an dernier, même époque, dont 7,3 pour la France). La baisse des cours (à laquelle tentent de résister les vendeurs), qui atteint d'une vingtaine d'euros sur le marché physique depuis le début mai, et 1 € à un peu plus de 1,36 $ renforcent la compétitivité du blé français. Aussi est-il probable que les 700 000 t achetées par l'Algérie la semaine dernière seront exécutées en blé français. En revanche, les acheteurs se montrent de plus en plus exigeants en ce qui concerne le taux de protéines et il sera difficile d'exporter sous un taux de moins de 11 %.
Expéditions de maïs ukrainien à un rythme soutenuLe marché de l'orge reste inactif en portuaire et quelques affaires par camion pour l'alimentation animale vers le nord de l'Union européenne (UE) ne suffisent pas à contenir le recul des prix.
Les expéditions de maïs ukrainien se poursuivent à un rythme soutenu et Bruxelles continue de délivrer des certificats d'importation dans l'UE, à un niveau élevé (253 900 t pour la période du 21 au 27 mai, soit 13,3 Mt depuis le début de la campagne contre 10,1 il y a un an). Néanmoins, en France où les semis sont terminés et l'état des cultures jugé bon à très bon, à hauteur de 88 %, les prix n'accusent qu'un tassement modéré alors qu'une récolte communautaire copieuse s'annonce : 65,8 Mt selon le CIC, soit 1,3 Mt de plus qu'en 2013.