Un marché mondial des viandes sous pression en 2017
La production mondiale de viandes de boucherie et de volaille fera pression sur les échanges et les prix, selon les perspectives pour 2017 données par Rabobank. Toutes viandes confondues, elle croîtra notamment au Brésil, aux États-Unis, en Chine, et dans une moindre mesure en Union européenne. L'offre mondiale devrait ainsi se projeter au-dessus de la moyenne des dix dernières années. Les viandes de boucherie, le porc comme le bœuf, seront à l’origine de cette augmentation (en Chine c’est la production porcine). L’offre de volaille, au contraire, doit se contracter après trois ans d’expansion. Dans l’UE les productions de volaille et de viande bovine sont attendues en hausse. La volaille européenne doit progresser de 1,5 %, étant ralentie par les contraintes d’amélioration du bien-être des animaux dans la partie occidentale de l’Union. Les vaches de réforme continueront d’alimenter l’offre européenne de viande bovine. Bien que la Chine doive augmenter ses importations en toutes espèces, la production mondiale devrait mettre les prix sous pression. En effet, le Brésil, l’UE, l’Argentine et les États-Unis vont pousser leurs exportations (Brésil en tête avec 5 % de tonnage attendus en plus). Dans ce contexte de compétition accrue, les exportateurs pourront sortir du lot en tenant compte de nouvelles sensibilités des consommateurs que le rapport relève : antibiotiques, effet de serre et bien-être animal.