Emballage
Un bijou technologique au prochain CFIA de Rennes
La plateforme Usine agro du futur proposera la démonstration d’une ligne d’operculage complète, somme des plus récentes briques technologiques de 13 équipementiers.
Le plateau de l’innovation du prochain Carrefour des fournisseurs de l’industrie agroalimentaire (CFIA) aura fière allure, lors de la prochaine édition du salon à Rennes, du 12 au 14 mars. « L’usine agro du futur » proposera, sur une surface agrandie de 120 à 460 m2, cinq démonstrateurs et une ligne de conditionnement « du futur » sur la thématique de l’usine agile. « C’est la première fois que la plateforme Usine agro du futur proposera une ligne industrielle complète », se félicite Christophe Jan, responsable en communication et veille de Valorial.
Sur le plateau, institutionnels, centres techniques et industriels s’y mêleront pour présenter ce qui se fait de mieux en la matière, sous la houlette de Bretagne Développement Innovation (BDI) et Valorial. Une thématique qui « réaffirme l’ambition portée par la Région Bretagne. À savoir, soutenir la transformation de l’outil industriel agroalimentaire breton, notamment à travers les technologies du numérique », indiquent les pilotes de l’opération.
Un projet collaboratif
Principale attraction de la plateforme cette année, la ligne de production. Dédiée à l’operculage, longue de 15 mètres, elle a été conçue par treize industriels dont sept Bretons. Lors de sa présentation en avant-première, fin février, chez l’un d’entre eux, Guelt (Quimperlé, Finistère), BDI a expliqué qu’ils avaient accepté son invitation à participer au projet collaboratif à l’automne.
Les demandes de la grande distribution évoluent et les industriels doivent suivre
Elle a été montée en quatre mois à partir « des échanges avec le terrain, les demandes de la grande distribution évoluent et les industriels doivent suivre », explique Guillaume Briend, chef de mission industrie du futur du programme Agretic de BDI. Les lignes de production doivent régulièrement être reconfigurées pour de nouvelles séries de fabrication. L’usine agile peut être en capacité d’être reconfigurée en quelques minutes, « opération qui nécessite habituellement deux heures à une demi-journée », précise Guillaume Briend.
Quant au choix des machines, tout a été pensé pour que la ligne soit flexible, modulable, interopérable et que l’ensemble du processus soit connecté. Un système de caméra 3D caractérise la forme de la pièce de viande (ou de tout autre produit frais) qui passe sur la ligne pour adapter le format de l’emballage (quatre tailles intégrées), selon une capacité d’operculage de vingt UVC par minute. Les dernières technologies numériques permettent à la ligne « de gérer toutes les productions – standardisées ou personnalisées – et tous les volumes – de la très petite à la grande série – », annonce BDI.
Pour son rôle de démonstrateur, la ligne n’a pas été totalement automatisée. Les opérateurs sont ici munis d’exosquelettes qui les assistent dans le transport de charges lourdes et de capteurs de mouvements pour identifier en temps réel les risques de troubles musculo-squelettiques. Dernier axe dans la conception de cette ligne « agile », l’interconnexion des données de production. Toutes les machines communiquent entre elles et les données sont centralisées dans un système d’hypervision pour affiner son pilotage.
Une ligne vitrine
Pour les industriels ayant participé au projet de BDI, la participation cette année à la plateforme Usine agro du futur va leur permettre d'exposer leur savoir-faire. Ces industriels parfaitement visibles dans le paysage des équipementiers de l’agroalimentaire (Guelt, Bizerba Luceo, Omron, Linpac Packaging, MM Packaging Bretagne, API, Photon Lines, CIP Automation, etc.) présenteront ainsi leurs dernières réalisations techniques intégrées dans un système. Une ligne de plus de 1 million d’euros qui ne devrait pas, cependant, être commercialisée en l’état – chaque fabricant agroalimentaire a des besoins spécifiques et différents des autres –, mais plutôt servir à la formation.