Un affichage défavorable aux prairies et à l’agriculture bio
Dans une note commune rédigée ce mois-ci, Interbev et le Synabio (Syndicat national des entreprises bio) démontrent que l’analyse de cycle de vie (ACV), qui sert aux mesures d’impacts environnementaux, dessert l’élevage de ruminants et l’agriculture biologique. Elle ne rend en effet pas compte de la multifonctionnalité de l’élevage (notamment la qualité du sol ou la vie sociale et économique dans les territoires ruraux) ni des complémentarités entre systèmes d’exploitation et ateliers de production.
L’élevage extensif utilise plus de surface, il est plus lent ; un poulet en plein air consomme plus d’aliments qu’un poulet standard. D’où des impacts plus importants au kilo qu’à l’hectare. Sans compter que les données de référence sont incomplètes. La base de données publique Agribase, devant être remise en juin, comporte ainsi peu de données pour l’agriculture biologique.