Tendance toujours lourde
Le colza ajuste sa tendance sur les mouvements de Chicago, où les cours du soja sont à la baisse. Les quelques sursauts du marché ne permettent pas de consolider les prix lorsqu’ils manifestent des velléités de redressement.
Période du 23 au 28 septembre. Le marché des oléagineux est resté fondamentalement lourd ces derniers jours. Le marché directeur du soja à Chicago s’effrite, tandis que le pétrole a poursuivi sa baisse, le baril perdant encore 21 cents le 28 septembre à 61,85 dollars. Par ailleurs, les exportations américaines de soja ont été décevantes et Chicago a clôturé sur une nouvelle baisse lundi.
Outre-Atlantique, le seul élément de support actuellement sur le marché continue à être les craintes de gel précoce sur les États-Unis. Dans son dernier relevé hebdomadaire, le département américain de l'Agriculture (USDA) constate un retard dans la récolte qui a débuté dans les régions les plus avancées des États-Unis: 5 % seulement ont été récoltés contre 18 % sur la moyenne quinquennale. Par ailleurs, la qualité « bonne à excellente » s'est dégradée d'un point, à 66 %. Et comme les nouvelles météorologiques vont, d’un jour à l’autre, de la crainte à l’optimisme, il est bien difficile d’attendre une influence de la tendance de ce « weather market ».
Le constat qui s’impose pour le moment est que la cotation du soja à Chicago s’est globalement dégradée malgré des réactions sporadiques. Mardi à la mi-journée, les graines de colza s'appréciaient marginalement de 0,25 euro dans un marché morose avec moins de 700 lots échangés. L'échéance rapprochée de novembre restait stable à 256 euros par tonne.
Enfin, les tourteaux de soja importés sur la Bretagne restaient également stables à Montoir, tandis que les huiles étaient attendues en recul dans le sillage du pétrole.
Colza : le manque d’eau commence à inquiéter
Sur Euronext, le colza ajuste sa tendance sur les mouvements de Chicago. Les quelques sursauts ne permettent pas de consolider les prix lorsqu’ils manifestent des velléités de redressement. La pression de la récolte intervient aussi dans la tendance baissière du marché. La cotation du colza sur le marché à terme Euronext se maintient autour de 255 euros échéance novembre, contre 268 début décembre.
Le manque d’intérêt pour le marché reporte l’attention des opérateurs vers la présentation de la récolte 2010. Coop de France Métiers du grain note à ce propos, dans son dernier bulletin d’Actualités Agricoles, que dans les grandes régions de production du Nord-Est de la France, les levées sont effectives mais parfois irrégulières du fait du manque d’eau. Le manque d’eau gêne également les levées dans les Pays de Loire, en Haute-Normandie et dans le Centre. Dans le Sud-Ouest, de nombreuses parcelles restent encore à semer.
Le tournesol s’érode
Le tournesol ne manifeste pas plus d’animation que le colza ; les prix s’érodent peu à peu et se situent à 210 euros pour une livraison rapprochée et 220 sur octobre décembre (lire également ci-contre).